Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/02/2013

On aura tout vu !

Alors que les soldes d’hiver touchent à leur fin sur un bilan annoncé mitigé par les professionnels, on aura tout vu, ou tout entendu plutôt.

Ce week-end à la télévision, au cours d’un reportage sur le sujet diffusé par une chaîne de news, un commerçant a déclaré, pour expliquer sa déception quant aux résultats de l’opération commerciale, « Désormais les gens réfléchissent avant d’acheter ». Le brave homme venait de mettre le doigt sur un nouveau scandale méritant d’être dénoncé. Comme quoi, la vérité émane souvent du bon sens populaire.

On comprend le désarroi de ce brave commerçant touché par la nostalgie des jours anciens et heureux. Ah ! Ce bon vieux temps où il suffisait d’inscrire « soldes » sur sa vitrine, pour que les clients affluent et vident leur porte-monnaie sur le comptoir, en échange de parfois n’importe quoi, mais vendu avec un prix barré. L’émotion dans la voix du brave homme interviewé par la journaliste était palpable, il savait, sans pouvoir se l’expliquer clairement, que le temps des vaches grasses était révolu et il n’aurait certainement pas fallu le pousser beaucoup, pour qu’il accuse ces salauds de consommateurs, source première de tous ses maux.

Et il faut le comprendre, si maintenant nous réfléchissons avant d’acheter, le commerce est réellement mal barré. Sa critique sous-entendue, préfigurait une appréhension plus épouvantable encore mais qui ne saurait tarder à survenir. Et si le client ou consommateur, appelez-le comme vous voudrez, en venait par ricochet à s’interroger sur la publicité ? S’il s’interrogeait sur les messages débiles véhiculés par les spots et affiches, pour peu qu’il réfléchisse – mon dieu ! c’est donc possible ? – ne serait-ce qu’un tout petit peu, il s’apercevrait qu’on lui raconte n’importe quoi pour lui vendre n’importe quoi. Vous voyez le merdier qui se profile à l’horizon. 

De là à en déduire que trop réfléchir met en péril l’avenir de notre monde, il n’y a pas loin, ce qui explique pourquoi fabricants et publicitaires n’ont que faire des clients avec un cerveau.  

  

Les commentaires sont fermés.