Ca c’est passé cette semaine

Lundi la semaine débute fort. Bernard Tapie est mis en garde à vue et y passera les quatre jours maximum réglementaires avant d’être mis en examen vendredi. Pour ne pas qu’il s’ennuie, son avocat est lui aussi assujetti à la même peine. De son côté, en Italie, Silvio Berlusconi est condamné à sept ans de prison ferme. Il était temps que la justice foute son poing sur les I de celui qui pensait tout s’offrir en payant Ruby sur l’ongle !

Mardi on apprend que Laurent Jalabert se serait dopé durant le Tour de France 1998. Pierre, Paul, Jacques et d’autres, dopés, un classique du cyclisme qui n’empêchera pas le peloton de pédaler en rond autour de l’île de Beauté ce week-end.

Mercredi coup d’envoi des soldes. Je ne sais pas si les commerçants feront leurs affaires avec leurs fringues d’été bradées qui n’auront servi à rien cette année, mais les clients seront pressés de voir arriver les collections d’automne, plus adaptées à la météo du moment et immédiatement utilisables. Un par contre qui devrait investir dans des caleçons propres, c’est Edouard Balladur après que Ziad Takieddine ait reconnu avoir financé la campagne électorale du ministre en 1995. Encore que tout cela, caleçons et révélations soient à prendre avec des pincettes…

Jeudi on a beaucoup parlé de deux non-évènements. Vous remarquerez d’ailleurs, que les non-évènements sont souvent ceux sur lesquels on s’attarde le plus et avec le plus de gourmandise ; à une époque où la forme prime sur le fond, ce n’est pas non plus une surprise. Auditionné par la commission d’enquête parlementaire à l’Assemblée Nationale, censée faire la lumière sur le rôle de l’Etat dans l’affaire le concernant, Jérôme Cahuzac a rapidement éclairé les députés, en moins d’une heure ils ont compris qu’ils n’apprendraient rien ! De son côté DSK passait le Grand Oral au Sénat devant la commission d’enquête sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale. Cours d’économie et sourire modeste aux lèvres, monsieur le professeur a distillé son savoir avant de s’en retourner chez lui.  Photographes et cameramen excités comme des poux ont été heureux de se retrouver entre eux et de se marcher sur les pieds. Journaliste de terrain, un métier de bourlingueur.

Une fois encore les motifs de rigolade n’ont pas vraiment fait la une des informations. Sur un fond de météo maussade, l’Artiste Suprême nous a caricaturé quelques situations devenant banales au fil des jours avec des acteurs minables dont on commence à se lasser de voir les tronches aux JT de 20h.