Il faut se faire une raison

Les premiers marrons tombés au sol trahissent l’arrivée de la nouvelle saison. Faisons-nous une raison, automne est à notre porte. Si ce signe n’était pas assez puissant pour vous, un nouveau roman d’Amélie Nothomb vient de paraître et le Woody Allen annuel sort sur nos écrans dans quelques jours, cette fois la preuve est faite, non ?

Premiers réflexes, regretter l’été et le soleil, imaginer les fines pluies et la brouillasse ; première consolation, rappelez-vous qu’il n’y a plus de saisons, vous-même l’avez déploré au printemps dernier, donc on peut très bien imaginer un très bel automne. Les arbres se couvrant de feuillages chatoyants, les températures restant clémentes sous un ciel bleu et un soleil pâle mais présent, le temps idéal pour de magnifiques promenades en forêt quand la terre exhale ses odeurs humides et que les champignons dénoncés par leur fumet peinent à dissimuler sous les feuilles mortes leurs têtes en béret.

Hauts les cœurs, automne est là avec ses promesses de couleurs et de lumières changeantes. Seul bémol, c’est aussi le moment où la température chute dans les appartements et où l’on se caille en attendant que la chaudière soit rallumée en octobre… Il faut se faire une raison.