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21/02/2014

Désolé mais je n’ai rien vu

Bientôt la fin février et rien n’indique que l’hiver approche en région parisienne. Cette année, une saison nous a fait faux bond sans aucune explication et le printemps va embrayer sans même qu’on s’en rende compte.

Mes jardinières rentrées dans la loggia en leur temps, sont restées en fleurs. Quelques pétales rouges maquillent mes géraniums prêts à redémarrer. Dans les jardins, les primevères mettent les pelouses en fête et même le cerisier du Japon à deux pas de mon immeuble commence à montrer des signes de fleurissement.

Les bestioles aussi participent à l’embellie. Les passereaux ont presque ignoré mes graines et boules de graisse disposées à leur intention sur mon balcon. Tous ces derniers mois, ils sont passés picorer, mais comme on chipote les cacahuètes à l’heure de l’apéro, sans cet entrain des affamés qui fait plaisir à voir pour ceux qui se sont donnés la peine de penser à eux. Hier, j’ai même aperçu une petite saloperie d’araignée tendre ses filets au coin de ma loggia. Déjà !

Et ma garde-robe ! Dans la penderie mon gros anorak spécial grand froid me fait la gueule, il ne veut pas croire que je l’abandonne sur son cintre et s’imagine que je sors avec un autre, rangé ailleurs. J’ai beau lui jurer que mon manteau simple, suffit, je vois bien qu’il ne me croit pas. Quant aux pulls que j’avais sortis de leurs boites et remis en forme, pareil. Certes, je ne me balade pas sans un pull-over ou un autre, mais les super chauds, les cols roulés asphyxiants restent empilés comme les remplaçants sur le banc de touche attendant que le coach les fasse entrer en jeu. Et pour ce qui est de mon bonnet de laine, j’imagine qu’il ronge son frein au fond d’un tiroir car il y a tellement longtemps que je ne l’aie vu que je ne suis pas certain de le reconnaitre.

Quelle misère ! Quand je pense que si Evelyne Dhéliat venait à m’interroger pour avoir mon avis sur l’hiver qui s’achève, je ne pourrais que lui répondre « Désolé mais je n’ai rien vu ! » Avec une réponse pareille, je ne suis pas prêt de passer à la télé, c’est moi qui vous le dis.

 

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