07/01/2015
Ca commence bien !
L’année commence bien ! A l’écrit vous n’entendez pas l’ironie placée dans cette amorce, aussi vais-je devoir m’expliquer. D’un autre côté, si vous êtes venus jusqu’ici pour me lire, c’est bien dans l’espoir de m’y voir détailler mes palpitantes aventures.
Tout a mal débuté ce week-end. Ma douce s’est retrouvée mise à la porte de son appartement dans la journée de samedi. Impossible de faire tourner la clé dans la serrure de sa porte, blindée de surcroît, quand elle est remontée de la cave de notre immeuble. Ma propre clé, ne s’est pas mieux comportée. Dans une telle situation, le galant homme sommeillant en moi, s’est proposé pour l’héberger dans mon appartement, quelques étages plus loin.
Une péripétie qui prend tout de suite des proportions insoupçonnées avec ma femme. Sans ses crèmes, ses produits et ses médicaments qui à eux seuls remplissent une valise – ce qui explique en passant, sa préférence à voyager en voiture plutôt qu’en train – cet exile prenait des airs de Bérézina. A la guerre comme à la guerre et comme il n’y avait pas plus de solution de rechange que de linge du même nom pour elle, il en fut fait ainsi et durant trente-six heures, elle a campé dans mon logis.
Téléphoner à un serrurier le week-end, c’était la certitude d’une saignée profonde dans les économies d’une vie entière, sans la garantie d’un résultat parfait. « Cogito, ergo sum » me suis-je exclamé, fier de pouvoir enfin placer ce latinisme dans la conversation. « Commence pas à m’énerver ! » a répondu l’écho. Je suis donc revenu à des propos plus terre à terre, et dressé la liste des possibilités : attendre le lundi pour contacter un serrurier et diminuer la facture, attendre que le temps arrange les choses tout simplement – idée pas aussi farfelue que cela, puisque dans le passé déjà, de légers problèmes de serrure s’étaient résolus ainsi. A moins que je ne fasse un saut dans un commerce de bricolage leur soutirer une idée géniale, en espérant qu’ils en aient en magasin ce dimanche.
Pour vous vendre des trucs, faites confiance aux professionnels, c’est leur métier après tout. Celui-ci m’a proposé une bombe de lubrifiant en me jurant ses grands dieux que ça ferait des miracles. Un rapide calcul, prix à payer/miracle à la clé – c’était le cas de le dire – m’a encouragé dans la voie dépensière. Fier comme Artaban, mon butin sous le bras, je suis rentré chez moi. Brandissant mon trophée, des lueurs d’espoir insensé on enflammé les yeux de ma douce et par répercussion mon moral est remonté dans mes chaussettes, où il dormait depuis la veille.
Un seul coup disait le mode d’emploi. Nous avons ensuite attendu, le temps que le remède agisse. En nous tenant la main, les chaines de solidarité recèlent des pouvoirs quasi magiques, j’ai glissé ma clé toute raide dans la fente. Elle est entrée comme dans du beurre, ou mieux encore comme dans… oups ! Je m’égare, l’émotion certainement. Sésame ouvre-toi ! Et la porte s’est ouverte.
Ma douce a retrouvé son chez elle, ses crèmes, ses produits et ses médicaments pour une orgie à la proportion du temps passé sans eux. Je l’ai laissée à ses retrouvailles charmantes et je suis remonté chez moi, faire le ménage.
05:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : serruriers, serrures | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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