Je rêvais d’un autre monde

Une semaine après les dramatiques évènements qui ont endeuillé la nation, force est de constater que nous sommes entrés dans une nouvelle ère.

Les actes de violences antisémites ou contre les musulmans étaient jusqu’alors traités au cas par cas, isolés comme on met à l’écart un pestiféré pour éviter la contagion. Les débats qu’ils suscitaient, restaient globalement, dans le domaine du théorique ou bien se positionnaient comme des regards extérieurs, pointant le doigt vers des pays lointains où le terrorisme nous semblait un mal endémique.

Aujourd’hui, comme des Hibernatus réveillés par les déflagrations tonitruantes de mercredi et vendredi dernier, le spectacle sous nos fenêtres s’avère affolant. Le terrorisme religieux est en train de s’infiltrer dans notre pays. Il n’y a pire menace, parce que l’acte terroriste est imprévisible par nature, c’est là sa force ; et parce que religieux, il ne connait pas la raison. « Nous avons tout juste assez de religion pour nous haïr, mais pas assez pour nous aimer » disait Jonathan Swift.

Il va nous falloir être forts, courageux et responsables pour contrer ce péril. « Je rêvais d’un autre monde », il faudra néanmoins faire avec celui-là puisque c’est le seul que nous possédons !