Ma semaine télé du 18 au 24 mai

« … la dérision devenue le fond des rapports humains, singulièrement sur ces théâtres télévisés où l’on voit – effarés, déconcertés, humiliés, confrontés aux pires des plateaux – comparaître des hommes politiques, des philosophes, des écrivains… »  Jean Clair  « Les Derniers jours »

 

Lundi sur ARTE, film de Luchino Visconti (1971), Mort à Venise. A Venise au début du XIXème siècle, un musicien, vieil homme convalescent (Dirk Bogarde), tombe sous le charme trouble d’un jeune éphèbe incarnant à ses yeux l’idéal de la beauté qu’il a tenté durant toute sa vie de représenter dans sa musique. Peu de dialogues, mais la musique de Mahler et le jeu de regards des acteurs, dans un film à l’esthétique recherchée.

Mercredi sur TMC, un épisode d’Hercule Poirot. J’ai déjà vu, plusieurs fois, toute la série avec David Suchet mais je ne peux m’empêcher d’y revenir de temps à autre tant le personnage de Poirot est magnifiquement interprété. Ce soir il était particulièrement tragique puisque le détective, âgé et malade, s’attaquait à sa dernière enquête avant de décéder. Tout juste si je n’avais les larmes aux yeux durant l’épilogue…

Jeudi sur la chaine Numéro 23, un film de série Z, Rock academy de Richard Linklater (2003). Un jeune homme enrobé (Jack Black), glandeur et dingue de rock, monte un groupe avec des enfants recrutés dans une école privée huppée, à l’insu des parents et enseignants. Contre toute attente, le film s’avère sympathique et souriant car sans prétentions et l’assumant crânement.    

Samedi sur France3, Meutres au mont Ventoux, téléfilm policier de Thierry Peythieu (2015) avec Ingrid Chauvin. Une vieille histoire tragique dont la source remonte à la guerre d’Algérie, des meurtres à connotations diaboliques… mais les vrais morts (d’ennui) étaient devant leur poste de télé ! Trop franchouillard pour qu’on s’y intéresse.

Dimanche soir sur la même chaîne, un Inspecteur Barnaby et cou-couche panier ! J’enregistre néanmoins sur ARTE, le film de Raoul Walsh, L’esclave libre (1957) avec Clark Gable et Yvonne de Carlo. De la vraie qualité pour une future soirée de disette…

 

Une semaine de télévision agréable qui comprenait aussi chaque soir vers 19h et sur ARTE, une série de documentaires de grande qualité sur les Parcs nationaux américains. La télé n’est jamais, ni bien, ni mal ; elle n’est que le résultat d’un tri judicieux entre les programmes proposés d’une part, et le courage d’éteindre son poste quand rien ne plait vraiment, d’autre part.