Le rendez-vous des pirates

Hier soir les pirates des Yvelines s’étaient donné rendez-vous au Boucanier à Mantes-la-Jolie, le bouge où ça bouge. Dans les soutes de la désormais fameuse péniche, une bande de vieux croûtons ne voulant pas voir les années qui passent, se sont évertués à remettre sur le tapis leur passion débordante pour la musique rock devant un public qui n’en demandait pas plus pour s’assurer une soirée plus agréable que celle proposée par leur petit écran de télévision, même si le match de football PSG/Lyon pouvait sembler un handicap.

En ce mercredi le programme était simple, scène ouverte à tous ceux qui avaient le culot d’y monter, encore que la petite marche l’élevant au-dessus du parquet de la salle ne soit guère haute. C’est Borderline qui fit le show ce soir. Certes, c’était le seul groupe inscrit et ayant répété pour l’occasion, mais il fallait le faire et ils l’ont fait !

Cinq gars sympathiques en formation classique, un chanteur, deux guitaristes, une basse et une batterie, one, two, three et c’est parti ! Nos gars font dans la reprise, ce qui n’aurait pas déplu à ma grand-mère qui n’aimait pas gâcher, des titres tirés du répertoire de groupes très connus mais des morceaux qui eux le sont parfois moins. Citons quelques exemples, Radiohead (Creep), U2 (Sunday bloody Sunday), Nirvana (About a girl)…

Le combo est bon, servi par un chanteur qui s’impose vocalement, sans pour autant tirer la couverture à lui, car derrière tout le monde est en place, globalement. On sent une unité entre les musiciens, une vraie équipe. La rythmique s’appuie sur un batteur qui maintient le cap sans faillir et une basse bien présente au son bien rond. Les deux guitaristes, la bleue et la rouge, - bien vu les gars, quand on ne sait pas vos noms, on peut quand même vous distinguer – assurent, et je ne reviens pas sur la performance du chanteur qui module et joue de sa voix comme un professionnel.

Deux de ces artistes ne nous étaient pas inconnus puisque nous les avions vus ici-même il y a deux ans dans une autre formation. Alain (basse) et Christophe (guitare rouge) ont bien bossé durant tout ce temps, que ce soit dans leur jeu plus incisif ou dans leur présence sur scène plus affirmée.

Après la prestation de Borderline – retenez bien ce nom – la scène fut livrée à une série de jam bien sympathiques entre divers musiciens du coin qui nous donnèrent des versions parfois étonnantes (sic !) de trucs comme Kiss (Prince), Another brick in the wall (Pink Floyd), Sittin’ on the dock of the bay (Otis Redding) …

Une sacrément bonne soirée aux dires des pirates quand ils regagnèrent leurs pénates.