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17/03/2016

La baballe ovale

C’est donc samedi que va se jouer la dernière journée du Tournoi des VI Nations. A cette heure, la France est quatrième, devançant l’Irlande et l’Italie condamnée à la cuillère de bois. Les derniers matchs peuvent faire évoluer la situation. Hypothèse favorable mais improbable, nos Bleus battent les Anglais en Angleterre et selon le résultat d’Irlande/Ecosse, nous conservons cette place ou gagnons un rang. Hypothèse ressemblant à une réalité annoncée, nous sommes battus par les Anglais et selon le résultat d’Irlande/Ecosse nous conservons notre rang ou régressons d’une place pour nous retrouver avant-dernier.

Quelque soit le résultat final nous allons entendre une fois encore, joueurs et coach, répéter à l’envi qu’il y a du pain sur la planche et du travail à réaliser pour nous hisser sur les talons des meilleurs. Ceci dit, du travail, toutes les équipes de tous les pays, le rabâchent elles aussi, car le sport est un labeur sans fin.

Je crains que le problème du XV de France ne soit plus grave. Certes la France compte de bons joueurs dans ses clubs, de très bons même. Mais qu’en est-il quand il s’agit de porter le maillot national ? Si on essaie de regarder la situation objectivement et sans parti pris chauvin, nous constatons hélas, que nous n’avons plus de grands joueurs de niveau international aux postes clés. Qui pour la charnière ? Durant quatre ans Philippe Saint-André a épuisé les combinaisons possibles sans résultats probants et Guy Novès – qui vient tout juste d’arriver certes – semble lui aussi hésiter. Quant au buteur… Toutes les nations majeures du rugby ont un buteur de haut niveau mais nous ? Chaque match est une interrogation, machin sera-t-il dans un bon jour ou truc va-t-il retrouver la régularité affichée dans son club ? Or sans buteur, de nos jours, impossible d’espérer quoi que ce soit.

Alors travailler, travailler, oui pour le collectif, mais il reste le problème le plus crucial, trouver des athlètes capables de jouer le haut niveau international et ça, ce n’est pas gagné.  

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