Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/03/2016

Vivement le siècle prochain !

Je ne voudrais pas être défaitiste mais ce putain de XXIème siècle me semble mal barré alors qu’il est à peine entamé. Bien entendu cette constatation ne s’adresse pas aux jeunes puisque n’ayant pas connu le passé, ils ne peuvent pas comparer, sauf à faire crédits à ceux qui radotent que c’était mieux avant. N’empêche que.

N’empêche que de nos jours, tout craque et s’écroule, le monde comme un immeuble mal entretenu s’effondre lentement mais sûrement. Des murs sont à bas, des portes éventrées, des fenêtres béantes aux carreaux cassés ; les gens courent en tout sens dans ce qui reste d’escaliers tentant désespérément de se trouver une place dans une cave pourrie mais qui semble à leurs yeux un havre de paix.

Trouver un boulot paraît relever du coup de pot quand le conserver n’est plus assuré. De mon temps (bah, oui…), à peine sorti du lycée et frappé à la porte de l’ANPE (l’ancêtre de Pôle-emploi) on me dirigeait vers deux ou trois entreprises prêtes à m’accueillir à bras ouverts et pour la vie ! Quand je raconte ça aujourd’hui, moi-même j’ai du mal à y croire. Et pourtant, c’est la stricte vérité. A cette époque encore, la misère était reléguée dans des bidonvilles périurbains dont la présence ne m’était révélée que par mes trajets en trains ; à travers les vitres des wagons, à des endroits bien précis, des cabanes en tôles et carton formaient des villages parallèles que ne voyaient que ceux qui voulaient les voir. Maintenant, les mêmes ou leurs descendants, sont entrés dans les villes, couchant à même les trottoirs, quémendant une pièce dans le métro ou devant la boutique du boulanger, tellement nombreux qu’ils en deviennent presqu’invisibles.  

L’optimiste « C’est la lutte finale » résonne désormais comme un chant lugubre de combat sans issue. Institutions et partis sont en pleine déliquescence, droite et gauche comme des girouettes affolées ont perdu leur cap, les hommes qu’on souhaiterait providentiels, ne sont que vieux croûtons en peine de recyclage ou jeunes crétins sans vue à long terme. Tous les pays occidentaux sont peu ou prou dans la même situation, quant aux autres nations, elles se débattent dans des chaos meurtriers dont nul ne comprend plus les tenants et aboutissants.

Et comme un fruit pourri tend à contaminer le reste du panier, ce chaos mortifère déplace ses frontières et s’installe en nos terres. Quand autrefois, attentats et guerres civiles, n’étaient que sujets exotiques pour le JT de 20h, aujourd’hui, bombes et cadavres jonchent nos rues et couloirs de métro. La gangrène s’est installée sans qu’aucun médecin n’ait pris les mesures prophylactiques nécessaires en amont, avec notre complicité d’aveugles qui ne voulaient rien voir.

Quand chaque jour qui passe, les nuages sont de plus en plus noirs, quand le mot avenir n’a plus aucun sens, les temps sont venus pour l’Armageddon. Vivement le siècle prochain, s’il voit le jour…

14:00 Publié dans Echos du monde | Tags : armageddon | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

Les commentaires sont fermés.