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31/10/2012

Les voisins ça va ça vient

Rien que sur mon palier où nous sommes quatre logements, deux sont touchés par la bougeotte.

L’appartement inoccupé depuis le printemps vient de trouver acquéreur et son nouveau propriétaire nous l’a fait savoir. Tintamarre des perceuses et traces de plâtre dans les escaliers, personne n’a pu ignorer qu’un nouvel habitant se préparait à emménager. Je ne vais pas être trop méchant avec lui, le logement était dans un sale état et il y avait du boulot pour le rendre vivable. De plus, bon point pour lui, les cochonneries inévitables dans les parties communes, il s’est arrangé pour les nettoyer lui-même. Depuis plusieurs jours les travaux semblent suspendus mais certainement pas terminés et je ne sais quand il va prendre possession du logement réellement avec armes et bagages, c'est-à-dire avec femme et enfant(s). 

Inversement, c’est mon voisin immédiat qui m’a prévenu que lui et sa petite famille partiraient à la fin de l’année. Il regrette un peu l’escalier et ses charmants locataires (bah ! tien !) mais ainsi va la vie et son appartement devenait trop petit pour les mômes. On a failli se chialer dessus, chacun regrettant l’autre, moi surtout car globalement ils n’étaient pas bien bruyants. Or pour moi, un bon voisin, c’est un voisin qu’on n’entend pas !

A ce propos il a du voir passer un voile d’ombres dans mes yeux à l’annonce de la nouvelle, car il s’est empressé de me préciser que l’acheteur de son logement était une femme vivant seule et très prise par son travail, ce qui sous-entendait que je devais m’attendre à une voisine calme et silencieuse. Ca c’est la théorie, je jugerai sur pièce quand elle arrivera en début d’année prochaine. 

Les voisins, ça va et ça vient. Certains sont partis sans que j’aie quasiment jamais vu leur visage, d’autres me sont sortis de la mémoire. Il en est qui se sont esquivés les pieds devant, paix à leur âme et d’autres que personne n’a regrettés mais ce n’étaient pas les mêmes.

On a beaucoup écrit et glosé sur le voisinage dans les immeubles, critiquant la promiscuité bruyante ou bien l’indifférence aveugle entre habitants d’un même escalier. Mais c’est vrai que la vie en immeuble est étrange.

J’habite un petit bâtiment et désormais à la retraite je pensais voir plus souvent mes voisins, pourtant il n’en est rien. Ceux qui travaillent, quittent l’immeuble avant que je ne sorte de chez moi et y rentrent quand moi je n’en sors plus. Quant aux autres, et j’en fais partie, par discrétion ou timidité, nous tâchons de ne pas nous croiser dans les escaliers. Pourquoi ? Je n’en sais fichtre rien !

Nous vivons tous dans nos petites boîtes entassées les unes au-dessus des autres, bonjour, bonsoir, un sourire et un petit mot aimable quand le hasard nous oblige à nous rencontrer. Si l’occasion se présente, j’aide les personnes âgées (plus que moi) à porter leur sac à provisions mais c’est à peu près tout.

Personnellement ça ne me gêne pas plus que cela, alors j’imagine qu’il en est de même pour mes voisins. Mais je n’en sais pas plus, car ils vont, ils viennent, ils repartent et on les voit plus.