Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/12/2012

Led Zeppelin : Celebration Day

121201 Led Zeppelin .jpgLe 10 décembre 2007 un évènement insensé s’est produit sur la scène de l’O2 Arena de Londres, le groupe Led Zeppelin reformé, 27 ans après sa dernière prestation scénique de Berlin en 1980, a donné un véritable concert ! Je n’oublie pas, mais ce n’étaient qu’amuse-gueules, le Live Aid (1985), l’anniversaire des 40 ans de la compagnie discographique Atlantic (1988) et le Rock’n’Roll Of Fame (1995), mini prestations en public… qui n’avaient fait que frustrer les fans.

Il fallait un mobile puissant pour remettre le Zeppelin en vol, ce fut le décès d’Ahmet Ertegun, président des disques Atlantic qui épaula le groupe à ses débuts. Pour la tragique petite histoire, Ertegun est décédé suite à un long coma consécutif à une chute dans les coulisses du Beacon Theatre de New York, lors du concert donné par les Rolling Stones et filmé par Martin Scorsese (Shine A Light) fin 2006. Conclusion, les Rolling Stones ont tué le magnat d’Atlantic mais ils ont ressuscité Led Zeppelin pour une soirée ! Et putain, quelle soirée ! 

Le coffret qui vient de sortir contient 2 CD et 2 DVD, c'est-à-dire l’intégrale du concert de Londres et des répétitions dans les studios Shepperton dans le Surrey. CD et DVD faisant double emploi si on peut dire, mon commentaire s’appuiera sur le DVD qui en met plein les oreilles et les yeux.   

On imagine aisément l’émotion des spectateurs quand les premières mesures de Good Times Bad Times lancèrent le show. D’emblée le son est gigantesque, à quatre ils font un boucan de tous les diables de l’Enfer venus en masse célébrer le retour des quatre magnifiques. Car si John Bonham le batteur d’origine est décédé, son fils Jason, bon gros bonhomme disent les bonnes âmes, le remplace parfaitement derrières les fûts et les cymbales comme on s’en apercevra durant tout le concert.

Mais pour l’heure, tout le monde n’a d’yeux que pour le duo Page/Plant. Robert Plant à peine vieilli, n’est plus la mince liane à la crinière léonine de sa jeunesse, mais pour 59 ans (en 2007) il a une fière allure que nombre de ses fans de la belle époque doivent lui envier, le cheveu bouclé et long, légers bourrelets sans plus et voix toujours aussi performante. Jimmy Page (63 ans) le sorcier de la guitare, léger bedon, visage marqué (botoxé ?) avec un joli lot de grimaces et cheveux blancs platine est en grande forme. Quant au bassiste John Paul Jones, impeccable et affûté, il semble un héron sur la berge, étriqué des épaules et légèrement vouté mais la main droite comme une grosse araignée court sur les cordes de son instrument avec vélocité.

Sur la large scène londonienne, ce qui choque c’est de constater que les trois musiciens debout, restent collés les uns contre les autres au pied du kit de batterie, comme effrayés de trop d’espace autour d’eux ou pour s’assurer d’être pris tous ensemble sur les photos ? Remarques sur le filmage, de très belles images mêlées à des plans floutés donnent un résultat qu’on pouvait espérer plus grandiose, de même pour le DVD bonus, filage du concert en studio, le groupe est filmé en plan fixe et de loin ce qui est décevant. Les deux bandes audio sont superbes mais les images ne sont pas à la hauteur de l’évènement.   

Je ne vais pas commenter chaque morceau, d’ailleurs vous auriez la flemme de me lire jusqu’au bout. Disons que ce concert fut splendide et à la hauteur de nos espérances les plus folles. Les échanges voix/guitare sont toujours aussi jouissifs, Page et Plant retrouvant l’intimité de leur jeunesse. Sur Dazed & Confused, Jimmy Page empoigne son archet pour pousser dans ses derniers retranchements une guitare qui n’attend que cela pour gémir sous la caresse avant l’explosion et la cavalcade déclenchée par la section rythmique reprenant la main sur ce morceau de folie. Avec Stairway To Heaven c’est l’occasion pour Jimmy de ressortir la Gibson double manche, autre accessoire attendu des spectateurs, il y aussi le bottleneck sur In My Time Of Dying morceau sur lequel Plant se goure un peu dans les paroles.

Jimmy Page alterne les guitares selon les titres joués, mais quelque soit celle qu’il utilise, toute la soirée il déversera un déluge de notes chauffées à blanc dans une salle devenue forge, stridence des guitares, hurlements du chanteur, basse méga-ronflante et batterie comme un orage en montagne, que même un Since I’ve Been Loving You, ce blues extraordinaire, ne parviendra pas à calmer. Et vous ai-je parlé du riff qui tue quand arrive Whole Lotta Love ? Et ce dernier rappel avec Rock And Roll …. Aaargh !

J’arrête là car je sens que je m’exalte, je trépigne devant mon traitement de texte. Le concert est mémorable, géant etc. mais surtout, il est EXCITANT comme l’était déjà Led Zeppelin dès la fin 1969 ! Le Zeppelin n’a jamais explosé en vol, il est simplement remisé dans un hangar, toujours prêt à reprendre du service. S’il le voulait bien. Certainement LE plus grand groupe de rock de l’histoire, même si les prétendants au titre sont nombreux.

Noël approche, il est temps de faire votre liste au barbu, cette année elle sera courte, vous m’avez compris….     

 

    

 

07:05 Publié dans Musique | Tags : led zeppelin, rock, blues | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |