Top Chef

Carte d’identité, carte électorale, je n’ai rien oublié. J’enfile ma veste et j’ajuste ma casquette, c’est parti, direction le bureau de vote où je suis inscrit.

A l’entrée du gymnase converti pour l’occasion en bureau électoral, une longue table faite de tréteaux dissimulés sous une nappe, propose comme pour un cocktail, des amuse-gueule plus ou moins goûtus, une dizaine au total. Je remplis mon assiette au ras bord, prenant un peu de tout, et je cours me dissimuler dans une cabine rudimentaire pour la déguster.

Le concours gastronomique va se clore, chaque concurrent nous a préparé une petite collation et il s’agit maintenant de désigner les deux meilleurs cuistots pourla finale. Jeconnaissais le menu avant de venir, donc je n’hésite pas longtemps pour me décider. Certains plats sentent réellement mauvais, d’autres le réchauffé, et globalement rien n’est vraiment appétissant. Il n’empêche que je fais mon choix et dépose mon bulletin dans l’urne.

Mine de rien, celui qui sera élu « meilleur cuisinier » le sera pour cinq ans. Ce n’est pas rien et je ne tiens pas à bouffer du surgelé ou des plats mal préparés pendant les cinq prochaines années.