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10/05/2012

Le Marché aux fleurs

Si je m’épanouis sur mes terres de Marly, je goûte volontiers un retour aux sources en retournant parfois traîner mes guêtres dans la capitale. Instinctivement mes pas retrouvent les vieilles pistes souvent arpentées, les rues mille fois parcourues, des lieux connus de tous même des touristes. Je ne recherche pas particulièrement le Paris secret, pour preuve ma dernière balade qui m’a mené en plein cœur de la ville, là où tout a commencé pour elle, l’Île de la Cité.

Sortie thématique néanmoins, puisque dans la grande métropole je recherchais la nature, flore et faune regroupées. Pour la flore, c’est le Marché aux fleurs qui me l’a donnée. Installé dans l’île depuis 1808, sur ce qu’aujourd’hui on nomme place Louis Lépine (du nom du préfet de la Seine père du fameux concours d’inventions de la foire de Paris), le marché est coincé entre les bâtiments, du Tribunal de Commerce, de la Préfecture de Police et de l’Hôtel-dieu.

Plusieurs alignements de pavillons aux armatures métalliques couverts de verrières, abritent des marchands de fleurs, plantes et arbustes. Végétaux en pots, bouquets ou graines, du banal géranium aux orchidées en passant par les plantes carnivores. Sur une surface somme toute assez réduite, s’ajoute un bric-à-brac façon marché aux puces d’accessoires de décoration pour le jardin et de souvenirs pour touristes.

Entre les parisiens venus dénicher une plante pour leur balcon, les touristes l’appareil photo en main et les simples badauds comme moi aujourd’hui, les allées étroites peinent à accueillir les visiteurs qui trouvent pourtant ici, une sorte de calme ombré et frais, oasis de sérénité dans l’épuisante ville.

marché aux fleurs, paris,

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Le dimanche, les fleurs accueillent les oiseaux ; le Marché aux fleurs devenant aussi Marché aux oiseaux. Dans des cages de toutes sortes, en bois à l’ancienne ou en métal forgé, plumages multicolores et ramages divers enrichissent le secteur qui devient un réel petit bout de paradis, peuplé d’oiseaux rares ou communs.

Le promeneur ne négligera pas pour autant de remarquer une fontaine Wallace, ce point d’eau potable public en fonte dont on trouve aussi des exemplaires dans plusieurs villes dans le monde, mais c’est à Paris qu’elles furent implantées en premier et qu’on en trouve le plus grand nombre. Dessinée par Charles-Auguste Lebourg, elles tiennent leur nom du philanthrope britannique Richard Wallace qui finança leur édification. Elles sont reconnues dans le monde entier comme un des symboles de Paris. Autre trace du Paris de jadis, la bouche du métro « Cité » avec son arche d’autrefois.

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J’ai dit que j’étais venu pour la flore et la faune. Pour les animaux, il suffit de passer le pont, comme chantait Brassens, et de la place du Châtelet remonter la rue qui surplombe la Seine en direction du Louvres. Les animaleries succèdent aux animaleries, échoppes plus ou moins grandes et plus ou moins bien tenues. Dès qu’on en franchi le seuil, une bouffée de chaleur et des odeurs acides comme des sueurs nauséabondes vous agressent les narines. Dans des cages ou des aquariums des animaux divers attendent. Des chats et des chiens, vautrés dans la paille comme résignés à leur sort, ou bien affalés contre les grilles de leurs prisons cherchent à vous retenir par leurs mines ou leurs cris. Des cochons d’Inde indifférents tournent en rond tandis que des souriceaux font une masse rosâtre et grouillante dans un coin. Les oiseaux s’égosillent dans leurs volières, les serpents immobiles semblent figés dans les vivariums et seuls les poissons exotiques sont une touche de couleur gaie et silencieuse dans ces officines de traite animale qui sentla mort. Iln’y a que l’innocence des enfants pour s’émerveiller devant les vitrines, chiots et chatons leurs font envie, les reptiles attirent et repoussent tout à la fois en un délicieux tourment. 

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Mais il est déjà l’heure de rentrer, la marche est encore longue jusqu’à la gare Saint-Lazareet les occasions de s’arrêter en chemin nombreuses, de la pyramide dans la cour du Louvres, aux jardins du Palais-Royal en passant par l’avenue de l’Opéra où les dorures restaurées de l’académie de musique luisent au soleil comme le trésor de l’Inca, sans oublier les Grands Magasins du boulevard Haussmann et enfin, last but not least, le chocolatier de Bayonne où je ne manque jamais de passer acheter une bouchée, que je savourerai tranquillement dans le wagon du train du retour.