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18/02/2007

Dire Straits : Dire Straits

medium_Dire_sttaits.jpgNous sommes en 1978, l’ère du « punk » s’est abattue sur le monde depuis l’année dernière. Les revues spécialisées n’ont d’yeux (ou d’oreilles) que pour les Sex Pistols, Damned, Clash (un fabuleux groupe dont je vous parlerai une prochaine fois), Saints, Ramones et autres. Les bars et clubs sont hantés par des bandes déguenillées en jeans troués, épingles à nourrice dans les oreilles, cheveux hirsutes ou en iroquoises flamboyantes, parfois un rat sur l’épaule, bref, une cour des miracles post-atomique et la musique est à l’unisson, déjantée, les potards à fond, pleine de haine. Et moi j’observe tout cela, fasciné par l’énergie musicale mais avec méfiance car j’ai le sentiment net qu’on tente de violer mes oreilles. Quand un soir, à la radio, l’animateur lance une nouveauté : DIRE STRAITS.

 

            Musicalement réactionnaire vue l‘époque,mais comme l’eau d’une source claire la musique du groupe est comme un miel pour les trompes d’Eustache. Ce premier album lancera la carrière d’un guitariste jusqu’ici inconnu Mark Knopfler, au style limpide, égrenant les notes comme un séminariste les grains de son chapelet. Un groupe minimaliste, une guitare basse ronde et souple, un batteur fin, un guitariste rythmique frère de Mark pour l’état civil, et notre soliste, compositeur et chanteur. Le rock retrouve un nouveau souffle, des compositions mélodiques permettant aux guitares de s’exprimer longuement et fluidement. Le premier opus, sans nom, contient quelques uns de leurs meilleurs morceaux. Que ce soit Down to the Waterline, Water of Love, Southbound Again ou Wild West End, les guitares se font la part belle, se répartissant l’espace sonore, comblant d’aise les enceintes de ma chaîne hi-fi. Quelques années encore et le groupe devenu mondialement célèbre, leurs premiers disques serviront aux démonstrateurs de chaînes haute-fidélité à prouver la qualité de leurs matériels.

 

            Aujourd’hui le band n’existe plus, dissous par son leader épuisé par le succès. De temps en temps, Mark Knopfler lâche un album solo ou participe au disque d’un collègue. Moi, j’ai gardé quelques CD du groupe, les premiers car les plus frais et innocents. DIRE STRAITS, une musique élégante par de réels Sultans Of Swing !

 

 

14:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |