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12/02/2007

Chet Baker : Chet

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Chet est né en 1929 dans l’Oklahoma et décédera à Amsterdam (Pays-Bas) en 1988 après une vie courte mais pleine d’embûches et de souffrances. En 1951 muté dans un bataillon disciplinaire, il déserte et fini par être réformé pour raisons « psychiatriques ». Après plusieurs séjours en Europe, il retourne aux USA où dès 1956 il tombe dans la toxicomanie et sa carrière musicale devient chaotique en raison de poursuites judiciaires. A début des années 60 il revient en Europe mais il est expulsé d’Allemagne, d’Italie etc. Il erre bientôt entre New York et Los Angeles avant d’entreprendre une cure de désintoxication. Gravement agressé à San Francisco il ne peut plus jouer et travaillera seize heures par jour dans une station service pendant trois ans. En 1973 revenu en Europe pour tenter d’échapper à la drogue, sa carrière redémarre, disques et concerts, avant qu’il ne fasse une mystérieuse chute mortelle de la fenêtre de son hôtel en Hollande. 
Ce qui étonne le plus quand on connaît les grandes lignes de sa biographie et qu’on écoute sa musique, c’est son style délicat et très fin, sensuel et aérien qui s’exprime parfaitement dans les ballades où il excelle. C’est pourquoi j’ai choisi cet artiste à l’entrée de l’hiver, car c’est le disque parfait à écouter le soir, pelotonné chez soi alors que la pluie glacée cogne contre les vitres, ou encore sous la couette pour un câlin avec sa dulcinée. L’album que je vous propose s’intitule tout simplement « Chet » et la pochette nous le présente avec sa gueule d’ange encore, dans les années 58-59. Il est entouré de quelques pointures du jazz : Pepper Adams (sax bariton), Kenny Burrel (guitare), Bill Evans (piano) Philly Joe Jones (batterie) etc. Dès le premier morceau, Alone Together, le ton est donné, quelques accords de piano mélancoliques puis la trompette qui entre, tout en finesse ouatée et puissance retenue, magistral. Tout le reste de l’album est du même tonneau, basse ronde et discrète, drumming souple, envolées de sax et trompette bouchée, du velours pour les oreilles. 

14:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |