17/02/2007
David Bowie : Ziggy Stardust
David Robert Jones a déjà sorti deux albums (« Space Odity » en 1969 et « The man who sold the world » en 1970) ayant connu un certain succès quand en 1972 sort un album majeur « The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars ». Dès lors David Bowie accède au rang de star internationale.
David Bowie est un artiste complet, auteur-compositeur, musicien (saxophone,guitare etc…) chanteur, producteur, ayant suivi des cours de mime, amateur d ’arts plastiques et nouveaux comme la vidéo etc… En créant le personnage de Ziggy il lance (avec d ’autres comme Roxy Music ) le rock décadent. Cheveux teints en vert ou jaune, le visage fardé, les attitudes et poses androgynes, voix de fausset sur certains titres, les vêtements empruntés à la garde-robe féminine habituelle, son personnage fascine les foules et prend toute son ampleur sur scène.
L ’album Ziggy Stardust ne dure que 38mn29 mais quelles ! L ’ouverture sur Five Years est tout en finesse, batterie crescendo, entrée des piano et voix et guitares acoustiques puis tous les instruments participent à la montée en puissance. Avec Soul Love la finesse de l ’instrumentation est plus tangible avec un saxophone doublé sur chaque canal des enceintes qui accrédite l ’idée de soul et un solo de guitare de Mick Ronson au milieu du spectre sonore. Sur Moonage Daydream c ’est une apothéose de voix qui fusent et de solos qui bénéficient de la technologie de la stéréo « I ’m an alligator/I ’m the space invader/I ’ll be a rock ‘ n ’ rollin ’bitch for you ». Starman fait la part belle à la rythmique acoustique, It Ain ’t Easy c ’est une douce voix de fausset de Bowie et des chœurs puissants autant que brefs qui viennent scander le thème doublés par la guitare de Ronson. Lady Stardust débute au piano puis la voix et la batterie de Mick Woodmansey prennent leur essor »…femme fatale emerged from shadows to watch this creature fair… ». Le titre suivant Star pulse avec un piano presque boogie et tout va s ’accélérer, Hang On To Yourself appuie un peu plus sur la pédale et Trevor Bolder prend son pied à la basse avant que Bowie ne se lance dans Ziggy Stardust le titre éponyme de l ’album, vocaux superbes et doublés sur chaque canal, guitares acoustiques en rythmique et électrique pour les solos, basse et batterie puissantes. Arrive la bombe, Suffragete City, un putain de rock and roll qui vous fait sauter au plafond, les chœurs qui hurlent « Hey man ! » et Bowie qui répond, le piano qui n ’en peut plus, le saxophone qui hurle faisant concurrence à la guitare, la basse et la batterie lancées dans une sarabande éperdue et le morceau qui se termine dans un break qui vous laisse pantois sur la piste de danse. Pour clore l ’album, Rock ’n ’Roll Suicide.
Par la suite Bowie s ’attaquera à des genres musicaux très différents toujours en phase avec son époque, la précédant parfois.
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