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23/03/2013

Voyage autour de ma chambre (1)

Voyager implique de faire son bagage et de s’éloigner de chez soi pour un temps plus ou moins long. C’est la règle communément admise, même si un ancien, Xavier de Maistre, nous a prouvé le contraire. A son exemple, j’ai tenté moi aussi, un voyage tout en restant chez moi.

Première impression délicieuse, mon périple ne débute pas tandis que je referme la porte derrière moi, mais au contraire, alors que je pénètre chez moi. Je pousse la porte de mon appartement et je me retrouve dans l’entrée. On appelle entrée, cet espace plus ou moins grand selon les logements, servant de sas entre l’extérieur et l’intérieur. Ici, il est vraiment minuscule, mais nous en ferons notre première étape si vous le voulez bien. Quand on voyage, il est bon de savoir prendre son temps.

Espace clos par la porte de l’appartement d’un côté et face à elle, une porte à petits carreaux donnant sur le séjour, dont le but est d’isoler le locataire des bruits de l’escalier. Cette première pièce est réellement très petite, on pourrait se croire dans une cabine d’ascenseur avec un peu d’imagination mais c’est un trait de caractère qui me manque.

On pourrait passer prestement, ce que chacun fait habituellement, mais nous sommes en voyage ne l’oubliez pas et déjà nous pouvons nous croire à la porte d’une mosquée puisqu’il est bien vu par l’occupant des lieux, de laisser ses chaussures boueuses sur le petit tapis destiné à les accueillir temporairement. J’enfile mes babouches, ce n’est qu’une image pour rester dans le ton, en fait des savates tout ce qu’il y a de plus banal, voire vulgaire.

Sur le mur d’un jaune tendre, des masques dont un vénitien, souvenir d’un séjour dans la cité des doges qui ressemblait fort, dans l’esprit, à un voyage de noces. Le vaporetto sur la lagune étincelante sous le soleil, une boisson en terrasse du café Florian tout en admirant d’un œil distrait la foule des touristes se disputer la piazza San Marco avec les pigeons. 

Un autre mur témoigne d’un autre voyage, une photo prise lors d’un séjour à New York. Immeubles de pierre brune avec les escaliers de secours en métal, assez laids, mais tellement typiques comme disent les guides et tellement familiers aux amateurs de séries policières américaines. Enfin, dernier clin d’œil fort, le porte-clés mural où pendent mes clés usuelles, avec une place disponible encore, pour la clé des champs, la plus précieuse de toutes.

Ce mètre carré aurait été ignoré par n’importe quel visiteur, nous sommes souvent inattentifs dans la vie de tous les jours ; grave erreur, car les petits détails sont souvent riches en histoires pouvant nous emporter très loin.

C’est sur cette réflexion que s’achève notre première étape mais pas notre voyage, à suivre donc…

 

 

 

07:00 Publié dans Voyages | Tags : voyage | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |