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30/07/2008

La chanson de Titi

Partir en vacances c’est bien, mais il y a le problème des plantes et des animaux domestiques. Je ne peux pas emporter les jardinières de géraniums et le yucca qui bouffe la moitié de ma loggia. J’ai déjà essayé le plan de la voisine, charmante elle s’était proposée pour arroser les plantes pendant mon absence. Ouais, elle ne les avait pas noyées, je vous le garantis, quand je suis rentré les malheureuses avachies dans leur terreau séchant n’en menaient pas large. Je n’ai pas appelé le SAMU mais c’était tout juste. Je ne vous dis pas le nombre de voyages que j’ai fait avec mon arrosoir entre la cuisine et le balcon pour réhydrater tout ce beau monde. Depuis cette mésaventure, je fais dans le scientifique. J’ai installé un réseau hydraulique, qui par le biais d’un tuyau partant d’un seau d’eau posé sur un tabouret haut, relie toutes les jardinières et pots regroupés sous le seau et arrose au goutte à goutte mes plantations chéries. Globalement ça suffit pour sauver mon jardinet. Reste le chat. Le matou de ma femme, le Titi. J’avais envisagé de le confier à quelqu’un, vous savez ces annonces affichées chez les vétérinaires « Garde chiens ou chats pendant vos vacances », j’ai bien vite remballé mon idée quand j’ai vu l’œil noir de ma femme à l’idée d’abandonner cette pauvre bête. Donc on l’emmène toujours avec nous quand on part en vacances, ce qui oblige à ne sélectionner que des locations où ils acceptent les animaux. Arrive le grand jour, le départ ! Pour le retour c’est pareil, je vous évite le détail, vous ferez un copier/coller. Nous partons souvent très tôt le matin, pour éviter la circulation, alors à cinq heures du mat’ il faut obliger le Titi à avaler son « médicament ». Un somnifère sensé le faire dormir pendant le trajet. Soit il est bien luné et l’avale comme une friandise, soit il ruse, fait semblant de l’avoir gobé et le régurgite sur la moquette dès qu’on lui tourne le dos. Enfin, après avoir gâché la moitié de la boîte, le médicament est avalé. L’animal est installé dans son panier en osier, un ancien modèle, très écologique et confortable, du moins d’après l’idée que je me fais du confort dans un panier clos où l’on ne peut quasiment pas bouger. Et bien entendu, parmi les bagages il a fallu inclure, son sac de croquettes, un paquet de litière et sa caisse pour le gros et le petit « popo », son chez lui, en somme. Donc, nous voilà partis. A peine un kilomètre de parcouru et les premiers miaulements emplissent l’habitat. On ignore. Au bout de vingt minutes, on s’agace un peu, mais on raisonne calmement. Ce sont les virages, les dos d’âne, les feux rouges qui l’inquiètent ce pauvre Titi, ça ira mieux dès qu’on sera sur l’autoroute. Bah ! Non ! Sur les voies rapides il est vrai qu’il se calme un peu, mais il vocalise toujours. Là ça devient franchement crispant, car il miaule en imitant des pleurs d’enfant. Le salaud il pense nous attendrir ! Je commence à m‘énerver, une claque sur le panier et une engueulade. Ca me soulage mais il reprend ses roucoulades quelques instants après. Quand nous nous arrêtons pour des pauses nous le libérons de sa cage, pour qu’il se détende dans la voiture mais dès que nous repartons « Miaou ! Miaou ! ». Résignés, las, nous terminerons le trajet avec ce fond sonore pénible. « C’est la dernière fois que nous partons en vacances avec le chat ! ». Ma femme ne dit rien, pourtant je jurerais qu’elle m’a regardé avec un air qui voulait dire « Cause toujours mon bonhomme ! »     

 

 

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21:37 Publié dans Echos de ma vie | Tags : chat, matou | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | | |