19/07/2013
Robert le Diable
Un bien beau papillon que ce Robert-le-Diable. On le croise en lisière de forêt et dans les vergers fréquemment et un peu partout en France. Mais jaloux de son territoire, toujours en petit nombre, car les mâles occupent un territoire qu’ils surveillent depuis l’extrémité d’une branche ou bien d’un affût au sol. Dès qu’approche un papillon, quelle qu’en soit la taille, ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour le faire dégager du secteur.
Ce papillon aime visiter les chardons mais ce qu’il préfère ce sont les arbres blessés, les fruits trop mûrs tombés au sol ou les charognes et les excréments. Ici la vision poétique du lépidoptère butinant avec grâce une fleur odorante en prend un méchant coup. Mais que voulez-vous, la nature est ainsi faite.
La chenille fait bizarrement penser à une fiente d’oiseau par son dessin et par sa position, souvent repliée sur elle-même. Elle se développe aussi bien sur l’ortie que l’orme ou le noisetier, voire d’autres plantes encore. En général il y a deux pontes par an et les spécialistes distingueront la génération hivernante de celle d’été, par des variantes dans les couleurs. La première, à partir de fin mai, plus pâle que celle que l'on rencontre à partir de juillet, en automne et au printemps après hivernage.
Le Robert-le-Diable a des ailes très découpées. Le dessus des ailes présente sur un fond orange vif, des marques brunes et des taches claires en bordure. Le revers est marbré de brun. Replié, le papillon ressemble à une feuille morte. Les ailes postérieures présentent au revers, une tache blanche en forme de « C ». Le dimorphisme sexuel est léger, le mâle a une envergure de 22 à 24 mm et la femelle de 25 à 26 mm.
07:00 Publié dans Insectes | Tags : papillons, insectes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |