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23/08/2010

Ma semaine télé du 16 au 22 août

J’entretiens avec la télé des rapports amour/haine dont je n’arrive pas à me défaire. Je hais la télé pour tous ses programmes complaisants (les émissions de variétés), racoleurs (la télé-réalité) ou ses journalistes lèches bottes (nommez qui vous plaira). J’aime la télé pour ses films, certains magazines, les documentaires et quelques journalistes. J’aime aussi la télé – et c’est là ma souffrance – pour ses émissions que je déteste ! Il m’arrive de zapper sur une télé-réalité le temps de voir la blonde à gros nichons qui fait le buzz, d’écouter quelques instants un journaliste servile interroger le président de la république, de tarder sur un talk-show pour voir des tocards promus stars en quinze jours donner leur avis sur tout et n’importe quoi. Ce gouffre de néant m’attire et me répugne, la télé est une caverne d’Ali Baba où se côtoient trésors et immondices présentés par des sirènes dont les chants nous ensorcèlent. N’est pas Ulysse qui veut.

 

Le lundi désormais je suis sur France2 pour Castle. Ce soir les épisodes étaient particulièrement réussis, dont l’un dans le monde du rock’roll et l’autre chez des zombis se prenant pour des vampires. Mais au-delà des intrigues, ce sont les acteurs et leurs personnages que j’apprécie beaucoup : la séduisante jeune femme flic, l’écrivain qui suit ses enquêtes tout en essayant de la draguer, ces deux-là sont irrésistibles. En rôles secondaires, Castle (l’écrivain) à une mignonne fille adolescente et une mère très couguar (comme ils disent dans les magazines féminins) absolument parfaites. Ce casting exceptionnel donne une série très regardable.

100823 Brunetti.jpgMardi je file à Venise avec le Commissaire Brunetti sur France3. Ce soir le commissaire, indépendamment de son enquête, endurait le martyre ; à peine revenu de vacances en Grande-Bretagne où il avait très mal mangé, sa fille accueillait sa correspondante, une jeune japonaise qui faisait la cuisine pour participer à la vie familiale. Malheureusement Brunetti n’est pas très sushi, il serait plutôt spaghettis et le manque commençait à lui taper sur les nerfs. J’ai souffert avec le pauvre homme durant toute la soirée.

Mercredi je reste sur la même chaîne, mais je laisse les gondoles à Venise pour filer en Angleterre – à l’inverse du commissaire Brunetti si vous suivez bien – rejoindre un autre flic, L’inspecteur Barnaby qui lui va manquer le déjeuner avec sa femme et sa fille qui leur annonce son mariage, en raison de son emploi chargé because des meurtres. Une rediffusion je sais, mais l’épisode n’était pas trop mal même si je n’ai toujours pas compris à quoi servait le périscope installé 100823 Barnaby.jpgsur la place du village !

Jeudi, sur France5 j’étais avec Julie Andrieu à New York pour Fourchette et sac à dos. La malheureuse se plaignait qu’après une courte semaine dans la Big Apple, bien qu’elle fasse attention à sa ligne elle avait pris deux kilos. Les tentations diverses aux quatre coins des rues et les portions maousses, difficile d’échapper au piège quand on séjourne dans ce paradis infernal ! Encore une heure à saliver comme un malade devant mon poste. Mais le clou de la soirée, l’apothéose de la semaine, c’est sur ARTE en seconde partie de soirée qu’il faut aller y voir. Summer of the 60’ propose deux documentaires, British Blues Explosion suivi de Mods & Rockers, qui retracent la genèse du rock en Grande-Bretagne, c'est-à-dire mes premières amours ou comme le chantent les Who, « My Generation » ! Mais ce n’était pas encore terminé, la chaîne terminait avec le film de Godard One plus One (1969) où l’on voit les Rolling Stones en studio créer sous nos yeux et nos oreilles leur fameux « Sympathy For The Devil ». Le reste du propos du film devenant plus anecdotique pour moi. Remerciements à mon magnétoscope pour son aide précieuse lors de cette bien longue soirée.

Vendredi je jette un œil sur M6 pour le premier épisode de la nouvelle saison (7) de NCIS : enquêtes spéciales. L’excellente série est de retour sur nos petits écrans – aux USA l’an dernier elle a détrôné les Experts au hit-parade des séries les plus regardées – et c’est assez logique, car les personnages sont tous très sympathiques et typés ce qui nous change du moule traditionnel auquel les scénaristes semblent abonnés. Si les enquêtes ne sont pas particulièrement remarquables, le jeu malicieux des acteurs vaut le déplacement. De Gibbs le patron à Abby la gothique qui bosse dans son labo, en passant par Tony le sémillant agent de terrain aidé du « bleu » sans oublier le légiste (David McCallum qui dans ma jeunesse était l’un des deux Agents très spéciaux, une série culte !). Néanmoins, si j’ai revu avec plaisir ma bande du NCIS, l’épisode ce soir était bien faiblard et décevant, j’espère que ce n’est qu’un incident.

100823 Palerme.jpgPour terminer la semaine, dimanche soir sur DIRECT 8 un film de Giuseppe Ferrara avec Lino Ventura, Cent jours à Palerme (1984) relate la dernière mission en Sicile du général des carabiniers Dalla Chiesa qui avait déclaré la guerre à la Mafia et sera abattu en 1982. Sombre (malgré le soleil sicilien) et d’autant plus tragique que la fin inexorable est connue d’avance.

 

Une semaine où la télé impose sa loi des séries. Le constat paradoxal qui se dégage de ce type de programmes, c’est que ce n’est pas tant le scénario mais le charisme des acteurs qui enlève nos suffrages. Une histoire stéréotypée avec des acteurs sympas, serait-ce la recette miracle ? Objectivement, ça reste un triste constat, non ?