10/03/2011
Mott The Hoople
L’avantage quand on en a une grosse, c’est qu’elle est pour ainsi dire inépuisable. Prenons la mienne de discothèque, par exemple, j’y musardais à la recherche d’un disque oublié pour m’aérer les oreilles quand je suis tombé sur Mott The Hoople par hasard. J’aurais pu débuter cette chronique ainsi mais je me dois d’être franc avec vous, en fait dans le dernier numéro de Rock Folk, il y a un article sur ce groupe et je me suis rappelé que j’avais un de leurs CD qui dormait dans ma discothèque.
Le groupe anglais Mott The Hoople est né en 1969 formé de Ian Hunter (Chanteur et auteur-compositeur), Mick Ralphs (guitare), Verden Allen (orgue), Overend Watts (basse) et Buffin (batterie). Groupe des années 70 à l’existence chaotique, il culmine entre 1972-1973 comme un digne représentant du Glam Rock (paillettes et plateform-boots) grâce à l’aide de David Bowie qui leur refile un titre impeccable All The Young Dudes qui sortira sur l’album éponyme en 1972 et les propulse sur le devant de la scène. Mais pas pour longtemps, puisque dans les deux années qui suivent le groupe se délite et disparaît du champ des radars.
Ian Hunter poursuivra une carrière en solo, Mick Ralphs qui arrivait de Free pour jouer avec Mott The Hoople repartira pour retrouver Paul Rogers dans Bad Company, Overend Watts s’est converti en producteur de disques et si les autres sont toujours dans la musique ce n’est dans aucun groupe de premier plan.
Leur premier album paru en 1969 n’a pas de nom et ne peut pas encore être qualifié de Glam Rock, on l’appelle Mott The Hoople ou encore « le disque aux crocodiles » et il s’apparente plus au Hard Rock. Enregistré et mixé par Andy Jones, produit par Guy Stevens, des pointures dans leur job, le disque compte huit titres dont trois reprises. Un superbe You Really Got Me des Kinks en entame instrumentale où Ralphs à la guitare et Ian Hunter au piano se déchaînent, At The Crossroads de Dough Sahm et Laugh At Me de Sonny Bono (le Sonny de Cher) avec un orgue magnifique qui rappelle le Like A Rolling Stone de Dylan. Bob Dylan dont Ian Hunter est un grand admirateur, son ombre tutélaire plane sur le disque ne serait-ce que sur Backsliding Fearlessly. Le sommet est atteint avec Rock And Roll Queen écrit par Mick Ralphs et placé au milieu de la rondelle, un rock torride de 5mn tout en giclées de guitares qui déchirent grave ! L’album s’achève sur un très court Wrath And Wroll, trilles de piano et guitare.
Un bon disque finalement, dominé par la guitare de Ralphs et les parties de piano et la voix de Hunter ou d’orgue de Allen, qui aurait du être le premier opus gagnant d’un futur grand groupe. Il n’en sera rien car le disque ne se vendra pas bien et la carrière de Mott The Hoople sera globalement difficile malgré le coup de pouce de Bowie. La bande à Hunter restera néanmoins dans toutes les mémoires des gens dans mon genre et de mon âge, ainsi que dans toutes les anthologies du rock. De seconds couteaux tout à fait honorables.
07:04 Publié dans Musique | Tags : mott the hoople, rock, musique, ian hunter, mick ralphs | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |