Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/07/2014

En voiture Simone

Déjà la fin juillet, la bonne époque pour expédier la femme et les mômes en vacances, dans la famille, là-bas au loin, au bord de la mer. Les gares sont pleines de ces familles en partance. Ca ressemble à du Feydeau rigolo, en fait c’est un blues cafardeux.

J’ai donc conduit ma douce jusqu’à cette grande gare parisienne ouverte vers l’océan (« Well I followed her to the station / With a suitcase in my hand ») où l’attendait son TGV. J’ai relu son billet pour la centième fois, voiture 6, place 33, ne surtout pas faire d’impair. La valoche à roulettes dans l’espace dédié, son petit sac de voyage à ses côtés avec le nécessaire pour occuper les prochaines heures du trajet.

Je l’avais prévenue et elle me connait, une fois qu’elle serait installée dans son siège, je ne m’attarderai pas sur le quai. Les adieux sur les quais de gare, le mouchoir agité, très peu pour moi. Je n’avais pas envie de me retrouver à chialer comme une madeleine (“Whoa, it's hard to tell, it's hard to tell / When all your love's in vain”), attirant les agents de la SNCF en gilets rouge craignant une catastrophe qui retarderait la circulation ferroviaire sur tout le réseau Ouest. Ah, non !

Aussitôt casée, aussitôt redescendu du wagon. Un petit signe de la main et je suis parti. D’ailleurs, le train lui aussi en a fait de même avant que je ne rejoigne l’extrémité du quai et la sortie (« When the train left the station / It had two lights on behind”).

Me voilà donc célibataire ! Whaou ! Enfin bon, c’est ce que je me suis rabaché tout ces derniers jours pour me donner du courage. Mais déjà je pressens qu’elle va me manquer, surtout qu’en plus, il va falloir que je me coltine toutes les tâches ménagères, les courses et la cuisine et ne pas oublier d’arroser ses sacro-saintes fleurs sur le balcon. Je vous l’avais dit, un putain de blues !