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10/09/2007

Adieu l'ami

J’arrive à l’époque difficile où mes maîtres et mes idoles, à peine plus âgés que moi, commencent à me quitter, enterrant chaque jour un peu plus profond les souvenirs de ma jeunesse. Jean-François Bizot vient de décéder et je lui dois presque tout. Au tout début des années 70 lui et une bande de cinglés du même tonneau vont fonder le magazine Actuel la bible de la contre-culture comme on disait en ce temps là, un souffle frais et rajeunissant, moderne et révolutionnaire qui me fera découvrir la bouillonnante culture underground, que ce soit la BD avec Robert Crumb, la littérature avec Jack Kerouac, Williams Burroughs ou Charles Bukowski, la musique rock psychédélique, les drogues dont je me contenterai de la connaissance livresque, la Californie et ses beautiful people, hippies ou Hell’s Angels, la contestation des Black Panthers, les Diggers et tous ces groupuscules militant pour un monde que nous imaginions meilleur avec Angela Davis ou Martin Luther King. J’arrête la liste. Chaque mois la lecture de ce journal m’explosais la tête « Open your mind » clamait un slogan de cette époque, et m’ouvrait des portes « The Doors » vers des pans de culture invraisemblable. Tous ces livres, disques, expositions, films, vus, lus, écoutés, tous ces voyages envisagés (Tibet, Indes, Orient) ou réalisés (USA) grâce à vous monsieur Bizot et vos potes Patrick Rambaud, Jean-Pierre Lentin, Jean-Paul Ribes, Jean Rouzaud et Michel-Antoine Burnier. Merci pour tout.

Pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, j’ai retrouvé dans ma bibliothèque Actuel par Actuel chez Dire/Stock 2 paru en 1977 et deux romans de JF Bizot  Les Déclassés (au Sagittaire) et Les Années Blanches (chez Grasset)