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07/10/2007

Le peuple au béret vous salue bien !

Samedi soir les amateurs de ballon ovale et les supporters du XV de France fraîchement rameutés par le battage autour de la Coupe du Monde de Rugby ont vécu quatre vingt minutes de stress intense. Les médias habiles nous avaient fait subir un chaud et froid, dommageable à notre santé, nous donnant favoris avant que ne débute la compétition, puis victimes obligées face aux imbattables Néo-Zélandais, ce qu’avait entériné les bookmakers où la cote de l’équipe de France a du rapporter un paquet de livres à ceux, inconscients ?, qui eurent le culot de miser quelques kopecks sur Chabal et son gang. Tout était écrit, le poids des packs, les tactiques qui seraient déployées de part et d’autre, les qualités des uns ou les faiblesses des autres. Les équations et les statistiques, hélas ! Pour les esprits cartésiens, heureusement pour l’intérêt des matches, ne savent pas prendre en compte les ressources psychologiques des joueurs, cet aspect non quantifiable du potentiel d’une équipe. Le match a commencé avant le coup d’envoi, quand les All Blacks se sont lancé dans leur Haka et que nos Bleus, les effrontés, se sont rués sur eux pour leur faire sentir leur haleine musquée. Après il y eut le match, étrange dans la forme, les Français ratant les quelques points qu’on sentait décisifs quand il faudrait payer la note finale, les Tout Noir, loin de leurs performances habituelles, mais aptes à faire grimper le score en leur faveur inexorablement. L’écart à la mi-temps était assez important pour nous engager à remballer au frigo la bouteille de mousseux achetée « au cas où » mais néanmoins pas assez confortable pour entamer le moral de ceux qui se fient aux fameuses statistiques citées plus haut. La fin de la rencontre vit une bande de cochons noirs se ruer groin en terre sur une muraille bleue vacillante qui finalement tint bon. Durant vingt minutes Cardiff et Verdun ne firent plus qu’un et les nôtres surent faire bloc face aux Blacks démontrant que si tout était logique, rien n’aurait d’intérêt dans la vie. Samedi les Anglais ont superbement bouté les Australiens hors de la compétition et les Français ont évacué sur une civière de dépit les favoris Néo-Zélandais. L’Hémisphère Sud vient d’encaisser un rude coup. Aujourd’hui dimanche tout commence pour ceux qui restent.