Duke Robillard : World Full Of Blues

Le Robillard n’est pas le genre de gars qui lésine sur la quantité, la preuve avec ce nouvel album puisqu’il est double. Mais qui dit double ne dit pas gras obligatoirement, en tout cas nous voici embarqués pour près de deux heures de blues ou du moins de musiques tournant autour de ce pot. Car le gaillard connaît la musique, toutes les musiques américaines et quand il empoigne l’une de ses guitares il ne lui est pas nécessaire de la jouer à l‘esbroufe, la cause est entendue, c’est un bon, il les fait toutes gémir sous ses doigts experts, la Gibson 335, l’Epiphone de 1949 ou la Fender Telecaster elles se laissent toutes caresser le ventre et pire encore. Alors quand parmi ses propres compositions surgissent un Who Do You Love de Bo Diddley, un Bright Light Big City de Jimmy Reed ou encore un Steppin’Out de Memphis Slim, on se met à sourire car on s’est reconnu en pays ami. Pour être néanmoins tout à fait objectif, la seule critique que je puisse émettre c’est que c’est peut-être trop bien ! La production et le son sont hyper léchés, les interprétations sont parfaites, nous sommes loin des vieux disques de blues crapoteux mais gorgés de feeling des origines. Pour ne pas rester sur ce coup de pied de l’âne, un bon disque très agréable à écouter.