A fond la caisse

Plus c’est gros et mieux ça passe. Les fonds secrets de l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie ) en sont un bel exemple. L’enquête en cours menée par la brigade financière annonce déjà des retraits en liquide de 17 millions d’euros depuis 2000 ainsi qu’un prêt de 300 000 euros au « fameux » Gautier-Sauvagnac pour l’achat d’un appartement à Paris, lequel a révélé à la presse il y a peu, l’existence d’une caisse de 600 millions d’euros créée en 1972. Pour l’instant l’enquête tend vers le financement occulte de syndicats, de partis politiques ou même de parlementaires. Devant de tels soupçons, Laurence Parisot la présidente du Medef répond « Les bras m’en tombent » le 26 octobre alors que « Celui Dont On Prononce Le Nom Partout » n’a toujours rien déclaré à ce sujet. Oh ! Nicolas, un petit coup de fatigue ? Plus les tables autour desquelles patronat et syndicats se réunissent sont larges, plus les dessous des dites tables sont importants. J’imagine très bien la scène, après que les photographes et télés aient officié, les lourdes portes en bois se referment sur les débatteurs et quelques instants plus tard, des huissiers dégagent de sous la table des caisses noires, pleines de biftons de toutes les couleurs qui sont généreusement distribués à tous ceux qui ont fait le déplacement. Quand tout le magot est réparti on se quitte en souriant ou en vociférant (selon tirage au sort) afin que le bon peuple voit bien qu’on a sérieusement discuté et qu’on n’est pas prêt à s’en laisser compter, sauf éventuellement nos fameux billets s’il y a contestation entre les destinataires.