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06/01/2008

La galette

3d9035581f7d91ca887a546112406e40.jpgA peine sortis des fêtes de fin d’année et des repas soignés, voici venue l’heure de la galette des Rois. L’Epiphanie célèbre la présentation de l’enfant Jésus aux Rois Mages et longtemps cette date fêta la Nativité avant que ce que nous appelons Noël ne prenne la primauté. Les trois rois apportaient des cadeaux symboliques, l’or de Melchior pour la royauté, l’encens de Balthazar pour la divinité et la myrrhe de Gaspard pour la souffrance rédemptrice de l’homme à venir. La galette était le gâteau traditionnel que l’on consommait pour cette fête. Il était découpé en autant de parts que d’invités, plus une, appelée « part du pauvre » qu’on destinait au premier pauvre qui viendrait demander l’aumône. Aujourd’hui la galette est artisanale ou distribuée en grandes surfaces, la recette nature est détrônée par celle à la frangipane et d’autres variétés (aux pommes, au chocolat, etc.) tentent de se frayer une place. Ce qui fait la spécificité de cette pâtisserie c’est aussi la fève, ce petit objet dissimulé au cœur du gâteau qu’on se doit d’obtenir dans sa part pour être élu roi … et payer sa tournée ! Certaines pâtisseries rivalisent d’imagination pour chaque année renouveler leurs figurines et faire la joie des favophiles. Mon pâtissier fait fabriquer des séries de fèves qui représentent le patrimoine architectural de ma ville. Pendant que la galette tiédit lentement dans le four, je terminerai en constatant avec plaisir que cette année les galettes n’ont fait leur apparition chez les marchands que quelques jours avant l’Epiphanie contrairement à il y a un ou deux ans, quand vers le 15 décembre j’ai vu des galettes des rois dans mon Supermarché et chez certains boulangers ! Nous n’avions pas encore fêté Noël que les galettes étaient déjà là ! Le n’importe quoi avait atteint son paroxysme mais les consommateurs n’ayant pas voulu (je suppose) entrer dans ce jeu, nous sommes revenu à des pratiques plus conformes aux lois du calendrier. La douce odeur sucrée du gâteau s’échappe de la cuisine, il est temps de servir, je découpe la pâte feuilletée délicatement, l’impatience gourmande se mêle à l’impatience curieuse. Qui va avoir la fève ?