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22/01/2014

Pour finir les bouteilles

Ce n’est pas de ma faute, tout naturellement les faits se sont enchaînés, sans que je résiste beaucoup certes, mais sans non plus que je cherche à les provoquer.

Vous vous souvenez de mon voisin, celui-là même, oui. Nouvelle année, galette des rois, trop de prétextes en si peu de jours pour refuser leur invitation. Elle et lui nous ont donc invités dimanche après-midi, ma douce et moi, à partager une galette autour d’un verre de vin, en toute simplicité. « Venez les mains vides » avait-elle insisté, mais moi, je ne peux pas m’empêcher d’aller chez les gens qui m’invitent sans une bouteille sous le bras. D’abord, parce que sinon je me sens un peu tout nu, secundo parce que le contraire ne me semblerait pas correct et enfin, parce qu’avec mon litron, je suis certain de boire un bon coup. On ne sait jamais…

Bien entendu, ils avaient prévu les liquides. Tout aurait été si simple, si nous avions ouvert une seule bouteille et trinqué gentiment. Surtout que ces dames ne boivent pas pour des raisons diverses, qui n’ont aucun intérêt ici et qui ne vous regardent pas non plus si vous me permettez. Tout cela pour dire, que deux boutanches goulot béant attendaient benoitement que nous leur fassions un sort. Deux contre deux, la partie n’était pas inégale dans l’absolu, mais ce dimanche, ni lui, ni moi, n’étions de force pour cette épreuve. De plus, mais surtout, parce que les breuvages de Champagne ne sont pas ceux que j’apprécie le plus. Un verre d’accord, deux pour faire plaisir pourquoi pas, mais au-delà je peine. 

La galette n’était plus que miettes grasses dans nos assiettes, que les bouteilles étaient encore à moitié pleines. Ou à moitié vides, si vous préférez. Je l’ai dit, lui et moi sommes gens raisonnables, et sous l’œil suspicieux de nos moitiés qui n’en aurait fait qu’une si vous avions dépassé la dose tolérable, nous avons rebouché les flacons.

Mais comme nous ne sommes pas d’une génération qui aime à gâcher, avec la bénédiction de nos chaperonnes, nous avons reporté au lendemain pour l’apéro, la liquidation finale des bouteilles. Plusieurs tournées furent nécessaires, mais quand il faut, il faut. J’y peux rien.