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03/08/2008

Ils me scient dans les bottes

L’un des fléaux les plus pénibles quand on habite un immeuble, c’est le bricoleur ! Si le termite est certainement plus dangereux, lui au moins commet son délit silencieusement, ce qui n’est pas le cas de notre bricoleur. Depuis trois mois je joue de malchance puisque trois appartements de mon escalier ont été revendus successivement, ce qui signifie que trois nouveaux arrivants se livrent depuis lors à de grandioses travaux de rénovation à faire pâlir de jalousie les bâtisseurs de cathédrales ou de pyramides. L’immeuble est devenu soudain une ruche où le bzz ! bzz ! des abeilles a été remplacé par le hurlement métallique des scies sauteuses, des perceuses électriques, les coups de masse pour abattre des murs que sais-je encore ? Car tout nouvel emménagement ressemble à l’occupation d’un territoire par des potes à Attila, tout raser avant d’y implanter son campement. Comme la mode depuis quelques années dans les appartements est d’avoir une cuisine américaine, on abat des murs, et comme les parquets sont aussi tendance, on défonce les sols avant de s’attaquer à la salle de bain qui sera entièrement carrelée. Au boucan vous rajouterez les dégueulasseries dans l’escalier, poudre blanche des plâtres et ciments, sciure des bois poncés ou sciés, ainsi que l’amoncellement dans les locaux de poubelles de cartons, sacs de gravats et autres encombrants dont la place n’est pas ici. Pour être fair-play je dois reconnaître que les règlements de la copropriété sont grosso modo respectés, les travaux sont suspendus le soir et le dimanche. Les gros oeuvres d’embellissement du palais du rez-de-chaussée viennent de finir, ceux du palace du troisième sont en cours, quand à la résidence du second encore en vente elle reste un chantier en devenir pouvant débuter du jour au lendemain. Le cri des scies, comme les oies du Capitole, nous préviendra qu’un nouvel occupant est dans la place. D’ici-là dormons tranquilles dans les intervalles de calme qui nous sont abandonnés.