Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/07/2012

Une promesse est une promesse

Souvenez-vous, c’était l’été dernier. Lors de mes balades dans le parc royal de Marly j’avais croisé la route de biches, mais bien trop malignes pour moi, elles trouvaient sans cesse le moyen d’échapper à l’objectif de mon appareil photo. Dépité et agacé, je m’étais juré de les avoir un jour et depuis, l’esprit serein, tablant sur ma patience, j’attendais sans hâte le moment propice.

Un an à peine et mon souhait s’est réalisé. La semaine dernière, j’étais parti en promenade mais sans espoir aucun, la météo mitigée me promettait averses et éclaircies en alternance avec du vent en permanence. Pour photographier des insectes, c’est loin d’être l’idéal. Faire la mise au point sur une bestiole au bout d’une feuille qui s’agite sous le courant d’air, n’est pas aisée. Les passereaux pour leur part restent planqués dans les buissons et la ramure.

Il n’empêche, mon Canon dans le sac à dos, je trottais le nez en l’air et l’œil aux aguets, prêt à toute éventualité. Du moins me croyais-je prêt. Car quand l’improbable s’est produit, je me suis retrouvé tétanisé, incapable de bouger le petit doigt. Au détour d’un sentier, à quelques dizaines de mètres devant moi, elle était là, plantée immobile à me fixer de ses grands yeux doux de biche.

La beauté gracieuse de cet animal est à peine concevable, sa légèreté, la manière toute aérienne dont elle s’est éloignée, comme si ses sabots ne touchaient pas terre. Même quand j’y repense aujourd’hui, alors que je rédige cette note, je jurerais qu’elle s’est enfuie au ralenti. Sans un bruit, dans un souffle, comme un rêve qui s’estompe alors qu’on reprend conscience.

Paralysé devant cette merveille vivante, je n’ai le souvenir d’aucun geste de ma part, et pourtant mon appareil photo conserve la trace de cet instant fugace. Trois clichés pris coup sur coup, l’un trop flou a été supprimé, l’autre mal cadré mais très net et celui que je vous livre, assez bien cadré mais pas aussi net que ce que j’aurais souhaité. Au moins sont-ils la preuve que je n’ai pas rêvé.

Ce qui a été réalisé une fois peut être réitéré, partant de ce principe j’espère pouvoir enrichir ma collection de clichés de cette superbe beauté.     

 

 120712 Une promesse est une promesse.jpg

 

07:03 Publié dans Echos de ma ville | Tags : biche | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook | | |