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11/12/2015

Un tsunami discographique

Pas besoin d’être devin pour comprendre que Noël approche, période favorable à un laisser-aller côté porte-monnaie. Les compagnies discographiques l’ont fort bien intégré dans leur politique commerciale et tous les ans, à cette époque, les coffrets tombent sur le coin du museau des amateurs, tentations trop alléchantes pour que nous puissions résister. Nous ne sommes que des hommes, donc des consommateurs.  

 

bob dylan, Bruce Springsteen, rock, Il y a d’abord eu le coffret de Bob Dylan (The Cutting Edge – Bootleg Series vol. 12 1965-1966). Pas moins de six CD offrant des prises alternatives ou des inédits, tirés des sessions d’enregistrement de ses mythiques albums Highway 61 Revisited, Bringing it All Back Home et Blonde On Blonde, c'est-à-dire le moment de sa carrière où il passe à l’électrique avec des types comme Al Kooper, Mike Bloomfield ou Robbie Robertson. Un pur régal dont je vais me délecter durant tous ces prochains mois, et encore, je la joue modeste puisqu’il existe une version de ce coffret avec dix-huit CD !!! La musique est complétée par deux bouquins, l’un de photos magnifiques et l’autre de détails pointus sur les prises et les sessions avec le détail de chaque musicien. Le gars Dylan continue de sortir de ses armoires, des archives toutes plus précieuses les unes que les autres, et ce n’est pas terminé, le bougre en a encore sous le coude.

 

 

bob dylan, Bruce Springsteen, rock, Sur le même principe, Bruce Springsteen propose la réédition de son fameux album The River, paru initialement en 1980. Intitulé The Ties That Bind: The River Collection, le coffret est riche de quatre CD et trois DVD. Excusez du peu !

Chez Springsteen, comme dans le cochon, tout est bon. Excellent ou bon, jamais la barre ne descend sous ce niveau, quelque soit le disque de l’artiste. Ceci dit, si pour l’amateur béotien de Bruce, ce coffret paraîtra mirifique, quand on connait un peu sa production, on trouvera matière à chipoter. D’autant que ça va exciter de rage les fans furieux, ce qui n’est pas sans m’amuser.

Quatre CD. Excluons les deux premiers qui correspondent aux deux disques de l’album original, sans aucune amélioration technique évidente malgré la remastérisation. Le troisième est la version du disque The River, tel qu’il était prévu au tout début, un disque simple avec dix titres, dont certains n’ont pas été retenus dans la version définitive et double ; il en existait une version pirate qui circulait depuis plusieurs années déjà. Intéressant quand même car cela donne une autre tonalité à l’album. Le dernier CD, vingt-deux titres, est constitué d’outtakes, mais la moitié était déjà présente sur le coffret Tracks (1998). Le reste par contre, ce sont de vrais inédits et c’est du tout bon pour mes oreilles.

Trois DVD. Le premier, durant une heure, est un documentaire où Springsteen explique l’enregistrement de The River, ses sources d’inspiration et des interventions à la guitare acoustique qui ravissent l’amateur. Intéressant et touchant, car le type est toujours sincère dans ses propos, très à l’écoute des gens et du peuple – dans le bon sens du terme. Les deux autres DVD offrent l’intégralité d’un concert enregistré en Arizona en 1980, plus des bonus filmés pendant les répétitions, soit deux heures quarante minutes. Bien, évidemment.   

Tout cela est livré avec un bouquin de photos, mais on peut encore en discuter la pertinence. J’aurais souhaité des clichés pris dans les loges ou tirés de la vie personnelle de Bruce, or la majorité correspond à des séances de poses, d’où des quasis doublons, ou bien sur scène, donc donnant l’impression de déjà vu…

Rappelez-vous ce que je disais au début de cette chronique, j’aime agacer les fans furieux et je chipote parce que j’adore l’artiste !