Ma semaine télé du 20 au 26 septembre

La semaine passée j’avais fait le vœu de boycotter TF1 et M6. Pari tenu (ou presque) et je m’en félicite, ce régime « sans pub » ne pouvant que m’être bénéfique je vais tenter de le prolonger. J’écris « tenter » comme s’il devait s’agir d’un exploit – ce qui serait faux – il s’agit en fait de perdre l’habitude, mauvaise le plus souvent, d’aller au plus évident ou au plus simple. J’ai déjà écrit ici que la multitude des chaînes de télé n’était pour moi que miroir aux alouettes, puisque je me contenterais très facilement de celles du service public et d’ARTE.

J’ai appris que la marionnette originale de Kermit la grenouille du Muppet Show, fabriquée en 1955 par Jim Henson à partir d’un vieux manteau de sa mère, a été léguée à la Smithsonian Institution. A quoi cela va-t-il vous servir de le savoir, à rien très certainement, mais ce sont toutes ces connaissances idiotes mises bout à bout, qui rendent la vie amusante. Pour moi en tout cas.

Lundi sur France2 avec Castle pour deux épisodes qui n’étaient peut-être pas à hurler au génial mais qui ont fait mon miel pour cette soirée. Quoi de plus agréable pour un ours comme moi ?

Mardi, je ne peux plus me passer des Tudor sur ARTE. Deux épisodes énormes ce soir. Henri VIII se trouve « contraint » par son intransigeance à faire exécuter Thomas More qui refuse de se renier. Le roi découvre alors que Thomas était son seul ami. Poignant, intense, chaque plan de chaque séquence est remarquable. Bonne nouvelle, la pétasse Anne Boleyn voit son prestige diminuer, je ne lui donne plus longtemps à vivre !

Mercredi, France2 nous donne une version de La peau de chagrin d’après le roman de Balzac, adapté par Alain Berliner. Quelques apparitions de Jean-Pierre Marielle viennent ponctuer avec bonheur cette approche facile et agréablement réalisée du bouquin de notre grand écrivain. L’occasion d’aller y remettre mon nez prochainement. Quand la télé donne envie de lire.

Jeudi longue soirée sur France5, d’abord avec La grande librairie dont l’invité principal était l’écrivain américain Bret Easton Ellis pour son nouveau roman Suite(s) Impériale(s)  qui est la suite de son premier ouvrage Moins que zéro, paru il y a vingt-cinq ans ! Je devrais être habitué mais je ne me fais jamais à la vitesse du temps qui passe, vingt-cinq ans se sont écoulés depuis que j’ai lu ce roman ? A cette époque je commençais à décrocher de ce type de livres – représentatif de son temps, certes – où se croisaient des jeunes gens branchés du monde de la pub ou de la finance, des mannequins et de la coke en veux-tu, en voilà. Après America Psycho en 1992 j’ai arrêté les frais avec BEE. La soirée se poursuit avec une émission sur Monet, Un soir au musée du Grand Palais. Le clou, un documentaire de Philippe Piguet, Claude Monet à Giverny, la maison d’Alice. Se mêlent des images filmées de sa maison et surtout du jardin à Giverny aujourd’hui, des photos d’époque et surtout, en voix off, les lettres écrites par sa femme Alice décrivant leur vie, le tout se mariant merveilleusement bien et nous permettant d’entrer dans l’intimité du peintre. Une réussite totale.

Vendredi et samedi, si je reste effectivement devant ma télé, j’opte pour le mode vidéo en visionnant des DVD ressortis de ma vidéothèque. 
Dimanche, je romps le serment car sur TF1 je succombe au film La vengeance dans la peau (2007) avec Matt Damon, une nouvelle aventure de Jason Bourne. Parfois on est tenté par ce genre de film il faut l’avouer – car faute avouée est à moitié pardonnée. Pas vraiment intéressant, mais pour être au courant de ce qui se passe dans l’univers cinématographique. Suspense et spectacle. Un Big Mac de temps en temps pourquoi pas ? Mais pas plus souvent !

« Enormes », « Réussite totale », bigre, je n’y vais pas avec le dos de la cuillère, de tels propos dithyrambiques ne peuvent être associés qu’à une très belle semaine de télévision. Ma foi, je n’en demande pas plus à la petite lucarne.