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06/05/2008

Le téléphone sonne

Il est 19h le téléphone sonne, ou plus exactement le téléphone sonne il n’est pas loin de 19h. Par période systématiquement tous les soirs le bigophone pousse son cri. Au début innocent je décrochais, à quoi servirait un téléphone si on ne prenait pas les communications ? Et puis j’ai compris. Fini le porte à porte, les VRP en suée d’avoir monté quatre étages, la cravate de traviole, la valise pleine de catalogues et le verbe facile pour accrocher votre attention afin de vous vendre un appareil quelconque. Aujourd’hui avec les digicodes qui leur compliquent la vie et le peu de rentabilité de cette méthode de démarchage, les marchands ont trouvé mieux, ils entrent chez vous grâce au téléphone. « Non madame je ne veux pas de double vitrage ! Non monsieur je ne veux pas rencontrer le directeur de votre agence bancaire qui vient de s’implanter à côté de chez moi ! Non merci je n’ai pas besoin de cuisine installée ! Non je ne veux pas répondre à votre questionnaire sur mes habitudes de consommateur ! » J’en ai assez de ces appels perpétuels qui  sollicitent mon porte-monnaie. Parfois c’est un indépendant qui m’appelle, le plus souvent une voix féminine, on devine qu’elle est chez elle dans son salon avec son quota de numéros à contacter pour espérer faire son chiffre d’affaires. Souvent ce sont des call-centers, quand je décroche le combiné, un court blanc sonore le temps que l’opératrice change d’interlocuteur et la voix qui annone hésitante sur la prononciation, car il s’agit certainement d’un centre d’appels basé à l’étranger. J’ai plusieurs méthodes pour me débarrasser de ces importuns, soit je ne décroche pas (« Gaston y a l’téléfon qui son et y a jamais person qui y répond »), soit je décroche mais coupe la communication quasiment dans le même mouvement en quittant mon interlocuteur sur une formule de politesse (oui, quand même !) rapide « Allô ! Non merci ça ne m’intéresse pas ! »  Soit encore, si j’ai du temps libre, j’affirme ne pas être la personne demandée. Là c’est le sketch assuré ! L’appelant répète plusieurs fois le numéro composé et le nom associé d’après son listing de référence et devant mes dénégations il ne sait plus quoi faire, car il lui est inconcevable que sa liste soit erronée. Je le quitte alors qu’il est en plein désarroi maudissant le service en amont qui lui a refilé un état peu fiable qui lui fait perdre du temps et donc de l’argent.