21/06/2011
Remettons-en une couche
Vous avez certainement des enfants, donc si je vous parle de couches vous voyez très bien de quoi il s’agit, inutile que je me lance dans une description frôlant le scatologique de l’utilité de cette chose et vous vous souvenez des encombrants achats qui ne souffraient aucune rupture de stock, vous en avez assez chié à cette époque.
Mais avez-vous fait le compte des couches utilisées par vos gamins (Remarquez que ça marche aussi pour les gamines) ? Entre sa naissance et l’apprentissage de la propreté (on va tabler sur 2 ans et demi, je parle d’un cas courant …) un enfant va consommer entre 4000 et 5000 couches ! Ce qui en extrapolant, correspond à 3 milliards de couches par an en France qui disparaissent dans les poubelles, c'est-à-dire 600 000 tonnes de déchets ou 3% de l’ensemble des ordures ménagères du pays. Les chiffres donnent le tournis, et je ne vous parle pas de l’odeur.
Le problème, c’est le recyclage. Plastique, fibres textiles et produits absorbants sans compter la souillure, plus l’objet est composite plus il est difficile à recycler, ce qui explique qu’il n’y avait aucun recyclage jusqu’à aujourd’hui. Or, il y a quelques jours, Suez Environnement a présenté un projet de recyclage en cours d’expérimentation qui devrait récupérer les plastiques pour les recycler, faire de l’énergie avec le biogaz et du compost avec le caca (osons le dire).
Pour l’instant, l’étude ne porte que sur la faisabilité technique, après il faudra évaluer les coûts pour savoir s’ils en valent la chandelle, à cette heure par exemple, Suez ne sait pas du tout comment collecter ces gros paquets de « chose ».
Il ne s’agit pas de recycler d’un côté pour polluer de l’autre ; les couches lavables ne sont pas aussi géniales que ça, car leur impact environnemental n’est pas nul, selon la fréquence des lessives, l’âge de la machine à laver etc.
Il y a encore du pain sur la planche pour résoudre ce problème de couches selon l’article du Monde du 17/06 où j’ai pioché ces informations. Dans un premier temps, n’ayant pas eu d’enfants, je me réjouissais de n’avoir pas pollué notre environnement commun, mais vu l’ampleur de la tâche et le degré d’avancement de la recherche, je risque d’arriver à cet âge canonique où l’usage de la couche nous rapproche de la petite enfance, bien avant que le problème ne soit réglé.
07:00 Publié dans Ecologie | Tags : couches, écologie, caca | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | |