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24/01/2013

Cette place n’est pas la mienne

« Le monde est divisé entre ceux qui savent comment être à l’aise sur un tabouret de bar et ceux qui ne savent pas » écrit Jonathan Franzen dans son roman Freedom. Ca sonne comme une boutade ou un bon mot, pourtant c’est aussi diablement vrai.

Plus d’une fois j’ai essayé de m’installer sur l’un de ces tabourets, non par envie de m’asseoir mais plutôt parce que coincé entre d’autres consommateurs debout au comptoir et l’un de ces sièges qui me gênait, la seule échappatoire consistait à s’y installer, tout simplement.

C’est le « tout simplement » qui m’amuse. Soit le tabouret est trop haut, soit je suis trop petit, en tout cas pour moi la manœuvre est toujours délicate. La position, au vu de tous dans le bar, est risquée, rater son escalade et c’est le fou rire assuré dans le cabaret, il n’y a donc pas intérêt à rater son coup. Enfin je suis assis. Un autre problème se pose très vite, si le tabouret est trop proche du zinc, je ne sais pas où mettre mes genoux et s’il est trop loin difficile d’attraper mon verre ! Et comme mes pieds ne touchent pas terre, impossible de déplacer le siège sans me casser la gueule. Redescendre, déplacer le fauteuil et remonter y reposer mes fesses serait trop déshonorant. Quelle misère !

Supposons que j’ai franchi les étapes précédentes avec succès, rien n’est encore assuré. Trop haut par rapport au zinc, j’ai l’air d’une cigogne nichant sur une cheminée, trop bas j’ai l’air d’un nain le nez dans mon verre. Grrrr….

Quand on est passé par toutes ces épreuves, on ne peut qu’adhérer à la remarque de Jonathan Franzen et reconnaître sans honte aucune, qu’indubitablement je fais partie de la seconde catégorie et que cette place n’est pas la mienne. Comme il faut bien se consoler, j’en déduis qu’en fait les tabourets de bar sont tacitement réservés aux femmes, afin qu’elles aient toutes leurs aises pour nous montrer leurs cuisses. Seule explication pouvant expliquer avec un début de logique, la liste des tracas énoncés précédemment.    

 

 

07:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : bars, cuisses | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |