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08/11/2010

Ma semaine télé du 1er au 7 novembre

« La Néo-TV, et particulièrement les chaînes privées, exploite à fond le masochisme des spectateurs. Le présentateur pose à de tranquilles ménagères des questions qui devraient les faire mourir de honte, et elles entrent dans le jeu en rougissant plus ou moins et se comportent comme des putes. Cette forme de sadisme télévisé a atteint des sommets en Amérique avec un nouveau jeu proposé par Johnny Carson dans son émission très populaire Tonight Show. Carson raconte la trame d’un gros drame hypothétique du type Dallas, dans lequel apparaissent des personnages idiots, misérables, déformés et pervers. Pendant qu’il décrit un personnage, la caméra cadre le visage d’un spectateur qui se regarde dans un écran placé au-dessus de sa tête. Ce spectateur rit, tout heureux, pendant qu’il est décrit comme un sodomite, un violeur de mineures, la spectatrice rit de se retrouver dans la peau d’une droguée ou d’une débile profonde. Les hommes et les femmes (que la caméra choisit d’ailleurs perversement, à cause d’un défaut particulier) rient, heureux de se voir ridiculisés devant des millions de spectateurs : ils pensent que de toute façon c’est pour jouer. Mais ils sont vraiment ridiculisés. » Umberto Eco La guerre du faux (1985)  

Mardi sur TF1 le football reprend ses droits, Benfica Lisbonne/Lyon. Après la victoire du match aller les Lyonnais devaient avoir de beaux espoirs, en fait ils sont passés de très près à côté de l’humiliation. Menés 4-0 ils réussissent in extremis à revenir à 4-3. Le score est flatteur au vu d’un match où les Rhodaniens furent inexistants. Il leur manque un tout petit point pour accéder au tour suivant, il va falloir se démener pour le rapporter. A suivre donc.

101108 Crainquebille.jpgMercredi sur France2 Contes et nouvelles du XIXe siècle. La semaine dernière j’étais resté sur ma faim et je craignais pour la suite, ce soir la qualité est au menu dans les deux téléfilms qui abordent chacun l’injustice. L’affaire Blaireau est une adaptation d’Alphonse Allais, le ton est à l’humour rustique avec le braconnier finaud, le maire qui s’est juré de le prendre en flagrant délit avec son bras armé le garde-champêtre bien niais. « Pour être emprisonné il n’est pas nécessaire d’être coupable et pour être libéré il n’est pas suffisant d’être innocent ! » Amusant bien que désuet et servi par des acteurs bien dans leur rôle. Crainquebille tiré de l’œuvre d’Anatole France était plus dramatique et magnifiquement interprété par Jean-François Stévenin. Un marchand des quatre-saisons injustement condamné pour outrage à agent va plonger dans la déchéance, l’alcool et la misère noire ce qui entraînera le suicide de son fils. Poignant et révoltant. 

Le jeudi c’est La grande librairie sur France5. Toujours, ou presque. Charles Dantzig s’interrogeait Pourquoi lire ? En écho Danièle Sallenave demandait Pourquoi écrit-on des romans ? Tandis que Stanislas Dehaene nous disait tout sur La bosse des maths et qu’Antoine de Caunes nous révélait sa passion par le biais de son Dictionnaire amoureux du rock. Enfin, invité surprise de la dernière minute, David Vann l’écrivain américain qui vient de recevoir le prix Médicis Etranger pour son roman Sukkwan Island dont je vous ai parlé ici il y a bien longtemps.  

101108 Harcelement.jpgDimanche soir, sur NRJ12 pourquoi pas ? Je revois le thriller de Barry Levinson, Harcèlement (1994) avec Michael Douglas que j’aime bien et Demi Moore que j’aime moins. « Tout réussit à Tom Sanders, il mène une vie familiale heureuse et poursuit une brillante carrière. Jusqu'au jour où Meredith Johnson, une ravissante ex-petite amie, devient son supérieur hiérarchique. Celle-ci s'acharne à séduire Tom qui résiste. Mais, en refusant ses avances, Tom met soudain en péril sa situation et sa famille, accusé de harcèlement sexuel par Meredith, sa vie devient un cauchemar. C'est le début d'une lutte sans pitié, à la fois juridique, psychologique et tactique, dont seulement l'un des deux sortira gagnant... » Le type même du film confortable pour un dernier jour de week-end. 

Une semaine de télévision globalement satisfaisante, d’autant plus que je ne l’aie pas regardée tous les jours ! Ceci expliquant cela ?