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13/12/2012

L’étrange créature du lac noir film de Jack Arnold

121213 L'étrange créature du lac noir.jpgUn paléontologue découvre un fossile de main palmée, ayant appartenu à une espèce inconnue. Persuadé qu’il a affaire au chainon manquant entre l’homme et le poisson, il organise une expédition pour exhumer le reste du squelette. La petite équipe lancée dans l’aventure découvre alors une étrange créature au milieu d’un lac, au cœur de l’Amazonie. Entre l’homme, le reptile et le saurien, la bestiole contrariée par les manières agressives du chef de l’expédition, passe à l’attaque.

Il est évident que si vous allez voir ce film, vous en avez mesuré les limites avant d’entrer dans la salle obscure. Je m’explique. Il s’agit d’un film de 1954, il faut donc remettre les choses dans leur contexte. Rien n’y est comparable avec ce qui se fait aujourd’hui.

Techniquement d’abord. Le film est en Noir&Blanc mais il est en relief ! Petit clin d’œil aux jeunes générations, on n’a pas attendu la 3D pour mettre nos lunettes magiques. Le filmage d’alors n’est plus celui de maintenant, pas de montage de plans hyper rapide accompagné d’une musique tonitruante, pas de trucages époustouflants ou tape à l’œil. Au contraire, de longs et lents plans, des décors en carton.

Le scénario est d’époque lui aussi. Pas de complications ou d’à-côtés pour étoffer l’affaire, juste l’essentiel, pas de gras. Les personnages sont basiques et les dialogues du même tonneau. Un patron qui ne pense qu’à la gloire et veut tuer le monstre, un scientifique (le héros) beau gosse viril avec une éthique, accompagné de sa fiancée, la mignonne de service dont le réalisateur se sert pour émoustiller le spectateur de l’époque (longue séquence de baignade dans le marigot genre Busby Berkeley du pauvre, garde-robe bien pourvue alors qu’on voyage sur un rafiot au milieu de la forêt vierge). Ajoutons quelques figures de complément, un scientifique falot à pipe, le capitaine du navire et deux ou trois sous-fifres qui serviront de pâture à la bête.

Enfin, les effets fantastiques peuvent faire sourire de nos jours. Une main palmée qui sort de l’eau ou qui s’agrippe au bastingage du bateau, c’est à peu près tout et deux ou trois cris de peur lâchés par la pépée. Par contre le monstre est assez réussi plastiquement parlant. 

Le réalisateur de séries B, Jack Arnold (1916-1992), est surtout connu pour L’Homme qui rétrécit en 1957, adapté d’un roman de James Matheson. On notera qu’il réalisera une suite à L’étrange créature du lac noir en 1955, La revanche de la créature.

Vous pouvez penser que je me moque du film, mais en fait c’est pour vous prévenir que si vous aller le voir, il faut le regarder avec les yeux d’un spectateur des années 50 ou bien le prendre comme un grand moment kitch et délicieusement démodé. Personnellement, j’ai passé un bon moment.  

 

L’étrange créature du lac noir film de Jack Arnold – durée : 79mn en Noir & Blanc et en relief – avec : Julie Adams, Richard Carlson, Richard Denning.

 

 

07:00 Publié dans Films | Tags : film fantastique, jack arnold | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |