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31/01/2011

Ma semaine télé du 24 au 30 janvier

Jeudi, un anniversaire est passé inaperçu, pourtant c’est le 27 janvier 1926 que l’inventeur écossais John Baird présente devant la Royal Institution de Londres son procédé de réception d'images sur tube cathodique. Il nomme son invention "téléviseur". Sa télévision mécanique utilise un disque de Nipkow pour la prise de vue d'images mobiles. Il présentera à son assistance médusée sa première émission télévisée montrant le visage de deux ventriloques. En 1930, Baird commercialisera le premier récepteur grand public.

 

Je continue, en général, à suivre la série Chapeau melon et bottes de cuir sur ARTE à 18h. Comme je l’ai déjà dit, elle est inédite en France puisqu’il s’agit de la toute première mouture et si les premiers épisodes étaient vraiment faibles, on sent au fil du temps une amélioration et aujourd’hui nous sommes très proches du style humoristique et du ton classieux qui en feront un succès. John Steed qui ne se sépare jamais de son chapeau melon, est ici épaulé par Mme Gale jouée par Honor Blackman qui porte effectivement toujours des bottes, ce qui explique le titre de la série, mais n’a pas encore adopté un sourire charmant. A suivre donc.

110131 Wallraff.jpgMardi sur ARTE un documentaire, Noir sur blanc : voyage en Allemagne, de Günter Wallraff, ce journaliste allemand qui s’était déjà distingué dans les années 70’ en se faisant passer pour un Turc et dénoncer le racisme. Cette fois, le journaliste s’est grimé en Africain et parcourt le pays, campagnes et villes moyennes, en caméra cachée. Les images et les propos tenus par les Allemands « moyens » sont suffisamment accablants, aucuns commentaires en voix off. Terrible. Il m’a semblé (à moins que je ne veuille me forcer à le croire) que les Allemands étaient plus racistes que les Français, du moins pour les cas qu’on nous a montrés, mais plus ou moins n’a guère de sens dans ce genre de débat. Ensuite je zappe machinalement avant d’éteindre mon poste et je tombe sur France4 qui diffuse un épisode de Sherlock, la série anglaise qui replace le célèbre détective dans le Londres de 2010. C’est tellement bien que je reste scotché devant ma TV dans l’attente de l’épilogue, quand le générique final s’enclenche il est presque déjà demain ! 

Mercredi, c’est la présence d’André Dussolier au générique du téléfilm de France2 qui m’a appâté. Une agréable soirée avec La bonté des femmes ; alors qu’une épidémie menace la France, un éditeur parisien regroupe sa famille dans leur maison de campagne ainsi que sa maîtresse avec leur bébé ! Un 110131 Dussolier.jpghuis clos sans action où éclatent les non-dits et les rancoeurs d’une famille décomposée et sans liens affectifs. Les acteurs étaient tous excellents, nous entraînant dans leur misère sentimentale jusqu’à la fin qui se termine sur une porte ouverte à toutes les interprétations.  

Jeudi, c’est encore le casting qui m’a attiré sur France3 pour le film de Robert Benton (2003) La couleur du mensonge. Une adaptation d’un bouquin de Philip Roth, avec Anthony Hopkins, Nicole Kidman et Ed Harris, destins croisés, accusation de racisme à tort, le livre était certainement passionnant mais le film était chiant parfois. L’image ne peut pas toujours se substituer au texte, alors que lui peut souvent les remplacer !

Vendredi sur ARTE, un très bon téléfilm allemand C’était l’un des nôtres. Après une soirée entre amis, une jeune femme se réveille en forêt et constate qu’elle a été droguée et violée. Une enquête éprouvante car le coupable est obligatoirement un « ami ». Bon scénario, bien joué et suspense garanti, parfait !

Dimanche j’allume mon poste de bonne heure car à 17h sur France2 il y a la finale des Championnats du Monde de handball avec France/Danemark. Un match superbe, un suspense terrible, mais qui peut battre la France qui l’emporte finalement 37-35 ? Quatrième titre mondial de suite, un exploit inégalé voire inégalable peut-être. Dans la soirée c’est sur ARTE que je me déporte avec la rediffusion gagnante à chaque fois du film de Denys Arcand (1986) Le déclin de l’empire américain. Quatre couples quadragénaires, le temps d’un week-end à la campagne, se retrouvent à faire le bilan de leur vie sexuelle. Une excellente satire de la bourgeoisie universitaire et de la révolution sexuelle, comme en plus c’est dit avec l’accent canadien français, une délicieuse jouissance intellectuelle dont je ne rate presque jamais les rediffusions à la télé.

Qui a dit qu’il n’y avait jamais rien d’intéressant à la télévision ? Certainement un de ces téléspectateurs ronchons comme on en voit trop souvent sur ce blog, hélas !