Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/09/2012

Gary Moore : Blues for Jimi

120929 Gary Moore.jpgCe n’est pas parce qu’on est mort qu’on ne peut plus faire l’actualité, voilà une vérité particulièrement évidente dans le monde musical confirmée une fois encore par ce CD de Gary Moore qui vient d’atterrir chez les disquaires.

Jimi Hendrix nous a quittés en 1970 et depuis, entre disques posthumes et hommages, le gaucher magnifique semble toujours à nos côtés. Gary Moore, admirateur de la première heure et guitariste pas manchot lui rendait un hommage appuyé en 2007 lors d’un concert à Londres, objet de ce disque. A ses côtés, Dave Bronze bassiste qu’on a vu avec Eric Clapton et Darrin Mooney batteur de Primal Scream, pour former un trio tentant une nouvelle expérience ! En invités et pour valider la performance, Mitch Mitchell le batteur d’Hendrix et Billy Cox son bassiste des dernières années.

Pour rappel, j’ai dit que Jimi était décédé mais je dois ajouter pour ceux qui ne liraient pas les carnets de décès dans la presse, que Gary Moore s’est éteint en 2011 et Mitch Mitchell en 2008, ce qui nous fait beaucoup de morts sur un seul disque. Pour autant, rangeons nos mouchoirs et occupons nous de ce qu’ils nous laissent en souvenir avec ce Blues for Jimi.

Douze titres, classiques archiconnus d’Hendrix, de Purple Haze à Red House. Ala guitare Gary Moore tient la route, ce n’est pas une découverte, même s’il n’est pas Jimi mais personne ne sera jamais le clone du Voodoo Child. On retrouve donc son style musclé et puissant et parfois, si on laisse son imagination prendre le pouvoir, on réentend Jimi Hendrix tirer des sons insensés de sa Fender devenue magique entre ses longs doigts. Le seul point faible de ce disque, le chant. Gary Moore n’est pas un grand chanteur alors qu’Hendrix, on l’oublie trop souvent, chantait aussi très bien. Si les passages instrumentaux passent bien, dès que Gary ouvre le bec, l’auditeur retombe sur terre…

Au final, un disque qui n’est pas mauvais intrinsèquement, il s’écoute agréablement même, par l’écho qu’il réveille en nous, mais qui n’a guère d’intérêt non plus comme tous les Tributes. Si vous adorez Hendrix, ses propres disques vous suffiront, seuls les fans de Gary Moore pourront disserter durant des heures pour savoir s’il était l’égal de son maître. Discussions inutiles, puisque la réponse est non !  

 

Pour juger sur pièce, un extrait du DVD correspondant au concert vendu parallèlement au CD :