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20/12/2012

Graham Parker & The Rumour : Three Chords Good

121220 Graham Parker.jpgVoyez comme les choses sont étranges. C’est dans la salle d’attente de mon médecin, alors que je lisais distraitement une interview d’Eric Naulleau (son fan absolu) dans Match ou un canard de ce genre, que j’ai appris que Graham Parker venait de sortir un nouveau CD. Comme quoi !

Non seulement la nouvelle était bonne mais l’artiste retrouvait son groupe mythique, The Rumour, avec lequel il n’avait plus enregistré depuis trente et un ans (The Up Escalator) ! J’avoue que la pochette du CD m’a fait mal, six vieux gars souriants sous un arc-en-ciel et des nuages blancs, ça ressemblait furieusement à une publicité pour une accueillante maison de retraite pour célibataires. J’ai glissé la rondelle argentée dans le lecteur avec appréhension.

Le premier titre, Snake Oil Capital of the World, me rassure et ce sera d’ailleurs le meilleur morceau de l’album. Un tempo reggae à la Elvis Costello des origines, la voix de Graham Parker, chaude et éraillée. Derrière, les fidèles revenus sont aux manettes, Steve Goulding à la batterie, Andrew Bodnar à la basse, Bob Andrews aux claviers, Martin Belmont et Brinsley Schwarz aux guitares. On poursuit avec Long Emotional Ride, un titre mid-tempo où Parker nous cajole presque langoureusement. Stop Cryin’ About the Rain, les guitars délicates étoffent cette balade typique du style Parker, She Rocks Me avec son kazoo accélère légèrement le rythme et plus encore sur A Lie Gets Halfway Round The World qui speede avec de belles nappes d’orgue. Old Soul se caractérise par sa sensualité et la voix de Graham Parker à la limite de la fêlure, Live In Shadow est joliment servi par les guitares mais sa construction bizarre le rend décevant, Arlington’s Busy est un titre contre la guerre bien troussé mélodiquement et Coathangers avec sa lourde rythmique et son solo de guitare, réveille l’auditeur.

Le nouveau CD de Graham Parker a un mérite, celui de réunir à nouveau une fameuse équipe qui nous a donné beaucoup dans le passé. Globalement les titres sont plutôt bons même s’ils n’ont plus la fougue rageuse de jadis et Graham Parker s’il a toujours une bien belle voix, ne la pousse plus dans ses derniers retranchements, cordes vocales chauffées à blanc. Quant aux guitaristes Belmont et Schwarz ils m’ont semblé bien timides pour ces retrouvailles.

Un disque de remise en jambe, agréable à écouter, mais il faudra mettre un peu plus de nerf sur le prochain que j’attends déjà avec impatience !