Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/08/2007

Bibendum

Il n’est pas 7h du matin et je suis déjà dans le RER qui m’emporte vers ma boite. C’est lundi matin, la rame est encore bien chaude de l’excès de température d’hier qui perdure en cette fin de nuit moite et lourde qui annonce la pluie. Le wagon n’est pas bondé, il reste des places assises. A une station monte un voyageur corpulent, doux euphémisme pour ne pas dire un gros. Je suis assis au bord de l’allée, face à moi un autre passager, les deux autres places de notre carré sont libres. Le voyageur a choisi de s’installer à côté de moi et c’est avec beaucoup de peine après avoir retiré sa veste qu’il tente de se caser entre moi et la fenêtre. Soyons clair, il n’y a pas vraiment la place. Difficilement tassé, il s’agite pour faire son trou, sachant qu’à sa droite la paroi du wagon n’est pas élastique, il ne peut espérer que sur sa gauche, c'est-à-dire moi. En fait il pense que je vais soit changer de place, soit faire comme certains crétins, m’asseoir perpendiculairement à mon siège, les pieds dans l’allée centrale et gêner autant qu’être bousculé par les passagers qui circulent. Je ne bronche pas pendant qu’il se tortille lourdement. Au bout d’un moment il m’interpelle pour que je me pousse, alors que je n’occupe strictement que mon espace vital. Je l’envoie aux pelotes en lui faisant remarquer qu’avant même son arrivée il y a juste de l’autre côté de l‘allée, deux sièges adjacents vacants (qui je pense in petto, lui permettraient de caser ses grosses miches) qui auraient pu l’accueillir. Le bibendum fulmine puis se renfrogne dans son coin. A la station suivante, certainement le temps que l’information ait fait le tour de son cerveau, il se lève d’un bond et d’un ton hargneux, après avoir tenté de me marcher sur les pieds (mais j’avais prévu le coup, hé !hé !) il change de place et va s’affaler sur les deux pauvres sièges qui pensaient éviter le pire. Qu’on soit gros, pourquoi pas ? Ce n’est certainement pas sa faute. Qu’on soit con, pourquoi pas ? Ce n’est peut-être pas sa faute. Vous remarquerez ma largeur d’esprit. Le problème, c’est que des gros et des cons, il y en a de plus en plus, alors quand en plus on cumule…   

 

20:44 Publié dans Echos du monde | Tags : Gros, RER, cons, gros cons | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | | |