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17/11/2008

Howard McCord : L’Homme qui marchait sur la Lune

McCord.jpgCa débute comme un bouquin de Edward Abbey dont j’ai déjà beaucoup parlé ici, un homme seul s’est lancé dans une course en montagne, au cœur du Nevada. Cette montagne se nomme la Lune en raison de son aspect désertique et on apprend bien vite que l’homme a l’habitude de la parcourir, qu’il en connaît les moindres recoins et ses dangers. Puis ce qui ressemblait à un énième hommage à la nature bascule lentement vers un récit passionnant et envoûtant car William Gasper, c’est notre homme, livre quelques éléments épars de sa vie passée et elle n’est pas banale, elle est même carrément redoutable et assez mystérieuse. Nous comprenons rapidement que l’homme a toujours côtoyé la mort, qu’elle est sa compagne, d’ailleurs la course en solitaire devient poursuite, un homme et une femme, séparément ( ?) se sont lancés à sa recherche. William Gasper les connaît, ce sont le chat Palug et la déesse Cerridwen personnages de la mythologie Ecossaise. Les poursuivants sont-ils réels ou issus de l’imagination paranoïaque du solitaire, toujours est-il que le sang va couler et que la fuite n’aura pas de fin. Un roman pas très épais de 134 pages mais qui vous tient en haleine et vous envoûte par la force de sa narration et du thème abordé. Le Bien et le Mal sont le recto et le verso de la même pièce, ce qui est Bien ici est Mal ailleurs. A lire en écoutant le fameux morceau des Rolling Stones « Sympathy for the Devil ». Un excellent livre.

« Je suis un assassin, de caractère comme de profession. Nous sommes moins nombreux que les guerriers, je pense, parce qu’il est plus facile d’écouter les tambours et de marcher au pas que de rester seul dans le noir, à attendre. Mais cette pensée ne découle que d’un biais qui m’est propre et je ne la développerai pas. Je dirai simplement qu’un assassin peut être tout aussi héroïque, vertueux, patriote et assoiffé de gloire que n’importe quel guerrier. »  

Howard McCord   L’Homme qui marchait sur la Lune   Gallmeister