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03/07/2008

La position

Chaque jour j’utilise le train, le RER, le métro et le bus pour aller ou revenir de mon travail. Chaque jour. Je me sens donc assez bien placé pour parler des transports en commun et pourquoi pas, me vanter d’en être un spécialiste. Mais peut-on se vanter de souffrir ? Ce ne sera pas ma réflexion du jour, ce qui m’interroge aujourd’hui (Comme ils disent dans les débats à la télévision) ce sont les comportements humains dans les transports et pour affiner mon propos, la manière dont les gens s’assoient. La position du voyageur assis mériterait une étude approfondie mais je me limiterai ici à indiquer des pistes pour les chercheurs ou un sujet de thèse pour les étudiants. Si dans le train, le métro et les bus, les passagers assis sont installés « normalement » dans leur siège, c'est-à-dire dans l’axe de l’assise il n’en est pas de même dans le RER. Souvent dans ce mode de transport loin d’être amoureux, on doit subir des voyageurs qui se complaisent à s’assoir en biais, c'est-à-dire soit carrément perpendiculaires à l’axe d’assise et donc tout le corps dans le couloir de circulation dans la position du Penseur de Rodin, soit en biais comme je le disais, c'est-à-dire les jambes tournées vers le couloir. Si cette position ne concernait que le confort de ces voyageurs je m’en moquerais éperdument, mais ce décalage dans l’espace confiné qui nous est attribué induit une réaction en chaine, où chacun doit à son tour se décaler pour n’être pas en confrontation physique avec les genoux de l’autre. Dans l’esprit des constructeurs des wagons de RER, les voyageurs sont sensés s’imbriquer les uns entre/dans les autres, sur le modèle de la sardine dans sa boite. Si cette règle n’est pas respectée on ne peut plus circuler aisément dans les couloirs ou bien on doit voyager en multipliant les contorsions au gré des montées et descentes des voyageurs, à la limite de l’épreuve de force perpétuelle. On ne peut pas exiger l’affichage de panneaux stipulant les règles d’assise, ce serait prendre les gens pour des cons. Non, non, on ne peut pas. Je ne constate ce fait que dans le RER – et d’ailleurs en règle général c’est surtout dans ce mode de transport qu’on constate le plus grand nombre d’incivilités ou que l’on croise le plus d’individus pas très nets. Quelles conclusions doit-on en tirer ? Je vous laisse méditer …