11/10/2008
La roue de la fortune
Suite et fin de ma note du 21 septembre. Pour ceux qui ont du mal à suivre ces palpitantes aventures, une roulette de la chaise du bureau de ma femme avait rendu l’âme, rendant par là même la chaise inutilisable. Les recherches de la pièce détachée étaient restées sans résultat et nous étions à deux doigts de nous séparer définitivement du siège tout juste acheté. Le drame couvait. Une dernière recherche sur Internet nous permis de découvrir un magasin possédant ce type de roulette, nous pouvions monter une expédition programmée pour ce jour. Trajet inscrit sur la carte routière, petit encas au cas où nous nous égarerions, la météo était favorable, l’opération de la dernière chance s’annonçait bien. Traversée de banlieues plus ou moins populeuses, perte de repère dans des villes où le marché crée des déviations et des embouteillages imprévus, notre lente progression n’en avançait pas moins, poussée par notre volonté inexorable de revenir avec cette satanée roue, coûte que coûte ! Bientôt la densité moindre des habitations signale que nous sortons d’une ville alors qu’à contrario l’essaim de panneaux et pancartes publicitaires, de néons et d’enseignes colorés indique que nous entrons dans une zone périurbaine et commerciale. Notre magasin n’est qu’à quelques pas, sauf que nous sommes en voiture et qu’il faut enquiller des tours et des détours pour s’extraire de la route principale et entrer dans les parkings où vont et viennent en tous sens d’autres nous en quête d’un meuble de salle de bain ou d’un rouleau de moquette. Enfin nous nous garons. Le magasin, le bureau d’accueil, puis le service après-vente où une queue confortable me laisse craindre le pire. Après une attente certaine mais néanmoins pas trop longue alors que personne au guichet ne semble s’occuper du premier client, j’avise dans un coin des paniers où un panneau précise « Pièces détachées en libre-service ». La chance serait-elle de notre côté, je n’ose l’espérer. Un, deux, trois paniers, enfin dans le quatrième des roulettes du type de celle que nous recherchions. Des trop grosses, des trop petites et dans le tas, une roulette, une seule, exactement du modèle espéré. Je contiens un ouf ! de soulagement, et alors que la queue n’a toujours pas avancé d’un pas, nous filons vers notre véhicule. Pour le retour je vous rassure nous avons pris une route plus sympathique autant que plus simple. La roulette est remise à la chaise et ma femme s’est remise à son ordinateur. A nouveau la roue tourne.
14:41 Publié dans Echos de ma vie | Tags : la roulette | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | |