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22/07/2010

Craig Johnson : Le camp des morts

100722 Le camp des morts.jpgLes éditions Gallmeister nous avaient donné l’année dernière la traduction du premier bouquin de Craig Johnson, voici la suite des aventures du shérif Walt Longmire qui à ce jour comptent six titres.

Une vieille dame qui décède dans une maison de retraite, rien de bien original au départ mais quand on découvre qu’elle a été empoisonnée le shérif Longmire se retrouve embringué dans une nouvelle enquête. D’autres morts vont venir aggraver la situation et notre shérif va devoir se plonger dans un passé d’une cinquantaine d’années pour éclaircir le mystère d’aujourd’hui. Une colonie de Basques installée dans le Wyoming, des Indiens et des Blancs, des enfants naturels, des gisements de pétrole et un héritage sont les éléments de ce polar neigeux des Hautes Plaines. Grâce à son pote indien, Standing Bear que nous avions découvert dans le précédent roman, Walt Longmire va finir par découvrir la vérité et rendre justice aux morts après une traque haletante du tueur costaud et camé jusqu’aux yeux.  

Avec ce second roman nous retrouvons les personnages qui nous sont désormais familiers, le shérif héros récurent proche de la retraite – une version cow-boy du héros de Henning Mankell, Kurt Wallander – ses adjoints, sa fille, son pote Indien etc. Les décors du Wyoming prêtent à la rêverie et les enquêtes sont menées lentement mais sûrement sans esbroufe dans la violence, techniques scientifiques abracadabrantes ou femmes fatales jetant leurs culottes par la portière de voitures de luxe. Comme dans le premier épisode, rêve ou réalité, ajoutez-y une légère touche de mystère ou de mysticisme avec un groupe de vieux indiens morts qui reviennent au pays des vivants pour soutenir le shérif quand il risque de traverser à jamais le Styx.  

Sans crier au génie, les enquêtes du shérif sont très agréables à lire et je terminerai par la formule rituelle, j’attends le prochain roman avec impatience !

« Dès que j’eus refermé la portière du pick-up et démarré, je repérai une vieille voiture de patrouille du Bureau du Shérif du comté d’Absaroka descendant Main Street. Elle conduisait trop vite, comme toujours, mais elle ne s’arrêta pas à côté de moi ; elle me contourna et se gara. Elle descendit, enfonça sa tête entre ses épaules et progressa dans la neige à pas lourds avec une détermination silencieuse. Elle se planta à côté de ma fenêtre et je remarquai un morceau de papier plié entre ses mains gantées. J’appuyai sur le bouton, mais la vitre ne produisit qu’un bruit grippé ; le mécanisme était apparemment gelé. Elle leva un sourcil, puis calmement déplia le papier et le plaqua contre ma vitre. C’était un fax du bureau du légiste de Billings qui disait que Mari Baroja était décédée de complications à la suite d’un empoisonnement au naphtalène. »        

100722 craig johnson.jpgCraig Johnson  Le camp des morts  Gallmeister