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02/02/2010

Les sushi

En quelques années les sushi ont envahi nos tables, d'effet de mode ils sont devenus un modèle d'alimentation naturelle et saine, une grosse boulette de riz collant sur laquelle repose une un beau morceau de poisson cru. On ne peut guère faire mieux pour la santé, en plus c'est délicieux et comme ça nous vient du Japon pays des centenaires actifs et des traditions séculaires nous nous sommes tous engouffrés dans cette voie modèle. Au grand désespoir des thons rouges qui vont y laisser leurs dernières écailles, nos appétits étant plus grands que leurs capacités de reproduction.

Tant que le Japonais était seul à se bâfrer de sushi au thon, le poiscaille assurait l'approvisionnement, dès que ce plat s'est étendu à l'ensemble de la planète les ennuis ont débuté. Le sushi n'est qu'un exemple, mais il montre que la globalisation ou la démocratisation en voulant proposer à tous les mêmes produits, les mêmes styles de vie, les mêmes avantages, vont à l'encontre du but recherché. Vouloir offrir à tous les mêmes choses va nous priver tous, de ces choses ! Un comble.

Cette constatation peut s'appliquer dans tous les domaines et dans tous les secteurs. Prenons une entreprise où les personnels pointent, on peut tolérer qu'une personne qui ferait tout - voire plus que son travail ne pointe pas et organise ses heures à son idée. Si par malheur cette dérogation tacite venait à se savoir et que tout le monde veuille en faire autant dans l'entreprise, la réponse de la direction tomberait immédiatement, tout le monde doit pointer sans exception et le pauvre gars qui n'embêtait personne contraint de réintroduire le troupeau.

Dernier exemple car comme je l'ai dit, on le voit chaque jour et pour tout. Les voyages depuis plusieurs années se sont démocratisés et les tour-opérateurs proposent le bout du monde à des sommes ridicules permettant à chacun de visiter les Andes, le Sahara ou l'Antarctique. Moralité, vous devez faire la queue pour voir les pyramides d'Egypte ou prendre le train qui monte au Machu Pichu, sans plus de différence que si vous preniez le métro pour aller au Salon de l'Auto.

Je ne fais pas l'éloge de l'élitisme où seules des classes privilégiées pouvaient s'offrir certaines choses, se réservant certains avantages que leur minorité leur permettait de goûter en toute tranquillité, mais il faut néanmoins convenir que le « tout pour tous » revient souvent à « pas grand-chose pour la majorité ».