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02/07/2011

Albert et Charlene, un conte de fées

C’est aujourd’hui que se déroule le festival de Wittstock sur le Rocher de Monaco, inutile d’être devin pour imaginer qu’il y aura beaucoup plus de monde sur le caillou méditerranéen que sur celui du prince. La rumeur a couru que Charlene a failli tout plaquer en début de semaine quand elle a appris qu’Albert aurait un troisième enfant non reconnu. On ne prête qu’aux riches, mais il est amusant de constater que le prince qui semblait un fils si sage, si prude, sans fiancée, au point que certains s’interrogeaient même sur ses préférences… S’avère finalement aujourd’hui, un chaud lapin essaimant à tous vents comme un vulgaire pissenlit. 

Foin de tous ces ragots, en ce jour Albert et Charlene vont nous la jouer conte de fées avec uniformes, chapeaux et belles robes sous les caméras scrutatrices et les commentaires ampoulés autant que louangeurs des préposés au blabla télévisuel. Sonnez hauts- bois, résonnez trompettes, que la fête commence !  

 

« Dans les contes de fées, jamais un fils ne prend de force le royaume de son père ; si celui-ci le lui cède, c’est toujours en raison de son grand âge, comme dans « Les Trois Plumes ». Cette histoire fait apparaître clairement que le fait d’accéder au trône est l’équivalent de l’accession à la maturité morale et sexuelle. Avant d’hériter du royaume, le héros doit satisfaire à une épreuve. Le héros réussit, mais ce n’est pas suffisant. Tout se passe de la même façon à la deuxième épreuve. La troisième consiste à ramener celle qui sera l’épouse, et, quand c’est fait, le royaume appartient au héros. Ainsi, loin de faire apparaître que le fils est jaloux du père, ou que la mère réprouve les tentatives sexuelles de son fils, le conte de fées exprime exactement le contraire : quand l’enfant a atteint l’âge convenable et la maturité, le père désire qu’il assume sa sexualité ; alors, et pas avant, il le jugera digne de lui succéder. » Bruno Bettelheim  Psychanalyse des contes de fées (1976).

 

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