Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/07/2014

Merci Olivier !

Comme vous le savez si vous me lisez depuis un certain temps, j’ai fait du Parc de Marly mon jardin et il est bien rare que je n’en fréquente les allées et les sous-bois au moins une fois par semaine, au minimum.

Un jardin qui ne manque pas d’allure, ce dont vous conviendrez après avoir lu ce qu’en dit le site officiel de la ville : « Près de mille ans avant la naissance de l’homme qui a donné son nom et son renom à la ville de Marly-le-Roi – le roi Louis XIV –, la forêt était la propriété de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En témoigne un parchemin daté du 25 avril 697 attestant d’un échange de terrain entre l’abbaye et un membre de l’aristocratie mérovingienne, sous le règne de Childebert III. Mairilacus est la première mention connue du nom de Marly. C’est cette colline, déjà habitée mais en lisière des grandes forêts de chasse, que Louis XIV allait choisir pour se faire construire, par Jules Hardouin-Mansart, une résidence plus intime que Versailles. Comme l’écrit Gérard Mabille dans Vues des Jardins de Marly, le roi jardinier, “ce que le roi chercha et trouva à Marly, c’est peut-être, en définitive, ce qui manquait à Versailles. Enfin, la nécessité de concilier, sans cesse, le vieux et le neuf fut sans doute ce qu’il y eut de plus contraignant dans les travaux versaillais ; à Marly, créé de toutes pièces, le roi put enfin donner libre cours à son désir de faire œuvre absolument personnelle. Ainsi, la dernière création du règne peut-elle être considérée comme la plus parfaite…”

Le château n’est plus, Louis XIV non plus. Ne subsiste du palais que la trace au sol et quelques statues dans le parc ainsi que des bancs de pierre. Ah, ces bancs ! Sans dossier, ni accoudoirs, en pierre froide au cul, rarement je ne m’y reposais de mes balades pédestres tant ils sont inconfortables. Mille fois j’ai espéré qu’on les changeât, mille fois j’ai rouscaillé de ne trouver siège où poser ma triste figure. J’en avais fait mon deuil, définitivement, imaginant des règlements tatillons devant respecter une charte liée aux monuments nationaux.

Et puis un jour, sous les allées cavalières ceinturant le grand bassin, comme un miracle renouvelé à distance régulière, des bancs sont apparus, poussés d’un coup durant mon absence. De beaux bancs en bois, doux sous la fesse exigeante avec un dossier pour mon vieux dos et des accoudoirs pour le confort et l’esthétique. J’en aurais pleuré de joie, enfin j’allais pouvoir me reposer au frais sous l’ombrage des grands arbres, le regard perdu sur le domaine.

Ce miracle n’est pas tombé du ciel, il a une source identifiée, il a un nom, Olivier Poirier. Je ne connais pas cet homme, c’est un mécène, c’est LE mécène qui a mis la main à sa poche et l’en a ressortie pleine de bancs. Je ne sais s’il a été remercié convenablement, ni même s’il souhaite l’être, il est probable que non. Néanmoins, sachez Olivier, que mes fesses et moi pensons bien à vous désormais. Merci !

 

 

Marly le Roi, domaine de Marly,