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23/04/2016

Le manque donne leur prix aux choses

Nous menons tous nos petites vies, faites de hauts et de bas certes, mais dans l’ensemble la vie s’écoule s’en que l’on s’en soucie particulièrement. Il est vrai que le soir à regarder les JT de 20h le spectacle atroce des migrants crapahutant de frontières en frontières au péril de leur vie, nous ramène à de tristes réalités, mais la distanciation permise par le biais de l’écran de télé interposé, nous laisse un certain recul. Jusqu’à ce qu’un incident mineur mais personnel nous mette le nez en plein dedans et pour de vrai.

Hier par exemple, notre immeuble a été privé d’eau chaude durant toute la journée en raison d’une fuite longue à colmater. Ce n’est pas une catastrophe mais quand on a l’habitude de simplement tourner le robinet rouge pour obtenir l’eau pour la vaisselle ou celle pour se débarbouiller, ce subit coup du sort perturbe et agace. Obligé de faire chauffer de l’eau dans une grande casserole pour ne pas laisser les assiettes et plats sales dans l’évier et faire ma vaisselle, ça m’a pas mal énervé. Mais quand en plus j’ai réalisé que je ne pourrai pas prendre ma douche, là ça m’a carrément mis de mauvais poil ; il faut dire que pour moi, une journée sans une douche minimum, c’est une journée pourrie. Du coup j’ai du me contenter d’une toilette de chat dans le lavabo.

Ce qui m’a rappelé ces images vues au 20h, ces camps de réfugiés ou de Roms, ces files de gens faisant la queue devant un pauvre robinet d’eau froide afin d’y remplir de vieux bidons, eau qui servira autant pour la soupe maigre que pour une toilette rapide. C’est quand les choses auxquelles nous sommes habitués nous manquent qu’on en comprend le prix véritable.